Le monde du transport maritime est en pointe sur l'adoption de la blockchain dans les processus supply chain. Celle-ci prend un tour opérationnel à grande échelle avec l'annonce par Kuehne +Nagel que son portail VGM (Verified Gross Mass) recourt désormais à la blockchain. Lancé en 2016 pour étayer l'évolution de la réglementation exigeant la vérification du poids masse brute des conteneurs avant leur chargement, ce portail voit transiter 800.000 transactions par mois, et la blockchain devrait faciliter et fiabiliser l'échange de données entre les différentes parties. Les nouvelles fonctionnalités du portail assureront plus de transparence sur le statut VGM de tous les chargements, les informations étant stockées au sein d'une blockchain sécurisant l'intégrité des données, leur échange et leur traçabilité. Développée conjointement par les experts fret maritime de K+N et son équipe IT, cette solution repose sur des interfaces prenant en charge les échanges de données avec les systèmes des différentes parties, et devrait rendre surperflus les canaux de communication aujourd'hui utilisés pour les processus documentaires. Notons que ce n'est pas le seul des projets blockchain engagés par K+N, qui souligne son intérêt dans les processus collaboratifs impliquant toute une chaine de partenaires. Le groupe est par exemple impliqué aux côtés d'Accenture, du chargeur AB Inbev et du transporteur maritime APL dans un consortium visant la digitalisation des B/L (bills of ladings, le document référence dans le transport maritime). MR