Comme la loi le prévoit, deux mois après l'avoir envoyé à Nicolas Hulot et Elisabeth Borne, la Cour des comptes vient de rendre public son référé concernant ses observations et recommandations au sujet du terminal multimodal du Havre, à l'issue d'une enquête portant sur les exercices 2008 à 2017. Il ressort de ce document que l'opération a été « lancée à la hâte, sans analyse préalable, dans des conditions protégeant mal les intérêts publics » et que la réalisation de l'équipement, après un premier démarrage raté en 2015, « a abouti à un bilan financier déséquilibré entre acteurs publics et privés ». La Cour précise que terminal multimodal du Havre n'a toujours pas trouvé son équilibre économique, avec 84 000 boites (soit 143.000 EVP) traitées en 2017 (voir NL n°2629). Parmi ses cinq recommandations figure notamment l'unification de la gestion du terminal multimodal et de la navette ferroviaire entre Port 2000 et le terminal, ce qui supposerait de mettre fin à la délégation de service public avec Normandie Rail Service (NRS) et de procéder à un appel à concurrence en vue de l'attribution d'une concession de services plus globale. Selon la Cour, les efforts de desserte ferroviaire du Grand Port Maritime du Havre (GPMH) doivent également être poursuivis, notamment la réalisation de Serqueux-Gisors et l'amélioration des sillons entre Le Havre et son hinterland. Par ailleurs, l'enquête ayant relevé certains choix « surprenants » du GPMH, comme l'absence d'analyse comparée des différents montages envisageables, ou le consentement de conditions financières préjudiciables à ses intérêts, la Cour des Comptes recommande à l'avenir que les grands ports maritimes, sur ce type de dossiers, soient soumis systématiquement au comité d'audit en amont de leur présentation au conseil de surveillance.
Dans leur réponse datée du 26 septembre, après avoir souligné le terminal multimodal, « après des difficultés rencontrées dans sa phase de démarrage », répondait désormais à son objectif, les ministres François de Rugy et Elisabeth Borne ont notamment convenu que l'unification de l'exploitation du terminal et de la navette était « un élément déterminant pour optimiser l'organisation du service de transport massifié ». JLR
Photo ci-dessous :©Haropa
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Dans leur réponse datée du 26 septembre, après avoir souligné le terminal multimodal, « après des difficultés rencontrées dans sa phase de démarrage », répondait désormais à son objectif, les ministres François de Rugy et Elisabeth Borne ont notamment convenu que l'unification de l'exploitation du terminal et de la navette était « un élément déterminant pour optimiser l'organisation du service de transport massifié ». JLR
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