Selon une étude réalisée par PwC (Global Truck Study 2018), les dépenses en SC devraient chuter de 41% d'ici 2030 du fait de l'automatisation de nombreuses fonctions, aussi bien à l'intérieur de l'entrepôt (automatisation des inventaires et du picking, réduction des accidents, baisse des coûts d'assurance...) qu'à l'extérieur. Le coût du transport devrait pour sa part baisser de 47% dans ce même laps de temps, une économie due à 80% à la réduction anticipée des dépenses en ressources humaines. L'automatisation aura aussi un effet direct sur le taux d'utilisation des camions : selon PwC, ceux-ci devraient passer 78% de leur temps sur la route contre 29% actuellement, avec à la clé une accélération de 40% des délais de livraison. L'inévitable croissance des volumes ne devrait donc pas se traduire par une augmentation du nombre de camions sur la route. Toujours côté transport, le coût du 1er km de livraison, avec l'automatisation de l'affectation des camions dans la cour et celle de nombreuses tâches administratives, devrait chuter de 45%. Quant au dernier km de livraison, l'amélioration de l'efficacité grâce aux algorithmes de prévision de la demande ainsi que l'automatisation de la livraison (notamment par drone), pourraient générer jusqu'à 51% d'économies, l'étude. Avant d'en arriver là, le cabinet entrevoit trois étapes décisives dans l'évolution de la SC. 2020 : avènement de la Mobility-as-a-Service (MaaS), lancement du platooning, électrification des camions et généralisation des drones d'inventaire (-5% sur la facture SC). 2025 : automatisation partielle des camions, idem pour les process, liaisons inter-hub en MaaS et utilisation de drones de livraison (-20% sur l'addition). 2030 : généralisation du MaaS sur les liaisons inter-hub et des camions entièrement autonomes, automatisation de 100% des process et synchronisation des flottes de livraison hétérogènes. PM