Le moins que l'on puisse dire, c'est que le week-end aura
été bicolore et contrasté, entre les manifestations agitées des « gilets jaunes », excédés par les taxes sur les carburants et les fins de mois difficiles, et les victimes de la fièvre acheteuse du Black Friday et ses innombrables tentations. Faut-il pour autant les opposer ? Y a-t-il vraiment une partie de l'Hexagone dépossédée de son pouvoir d'achat sur des dépenses aussi essentielles que la nourriture ou le plein de carburant, tandis qu'une autre frange ne penserait qu'à consommer à l'excès des fringues et des smartphones en se jetant sur les « bonnes affaires » ? En fait, à des degrés divers, ce contraste existe en chacun de nous, de manière quasiment schizophrène. D'autant qu'une troisième couleur s'invite au débat : le vert. Car c'est au nom de la transition écologique que le gouvernement a annoncé l'augmentation du carburant qui a fait déborder le vase. La majorité des Français comprend le principe de cette transition écologique, mais ils se demandent plutôt comment arriver à financer à l'avenir l'achat d'une pompe à chaleur ou d'une voiture électrique. Le président de la République, qui doit s'exprimer demain, promet une réponse à la fois économique, sociale, culturelle, et avec du sens. Modestement, j'ai une suggestion à faire : pourquoi ne pas lancer un Green Friday (un vert-dredi ?), un jour où les fabricants et distributeurs de produits « bons pour la planète » bénéficieraient d'une exonération exceptionnelle de TVA pour inciter nous autres consommateurs-citoyens à s'équiper vertueusement tout en faisant de bonnes affaires ? Jean-Luc Rognon
été bicolore et contrasté, entre les manifestations agitées des « gilets jaunes », excédés par les taxes sur les carburants et les fins de mois difficiles, et les victimes de la fièvre acheteuse du Black Friday et ses innombrables tentations. Faut-il pour autant les opposer ? Y a-t-il vraiment une partie de l'Hexagone dépossédée de son pouvoir d'achat sur des dépenses aussi essentielles que la nourriture ou le plein de carburant, tandis qu'une autre frange ne penserait qu'à consommer à l'excès des fringues et des smartphones en se jetant sur les « bonnes affaires » ? En fait, à des degrés divers, ce contraste existe en chacun de nous, de manière quasiment schizophrène. D'autant qu'une troisième couleur s'invite au débat : le vert. Car c'est au nom de la transition écologique que le gouvernement a annoncé l'augmentation du carburant qui a fait déborder le vase. La majorité des Français comprend le principe de cette transition écologique, mais ils se demandent plutôt comment arriver à financer à l'avenir l'achat d'une pompe à chaleur ou d'une voiture électrique. Le président de la République, qui doit s'exprimer demain, promet une réponse à la fois économique, sociale, culturelle, et avec du sens. Modestement, j'ai une suggestion à faire : pourquoi ne pas lancer un Green Friday (un vert-dredi ?), un jour où les fabricants et distributeurs de produits « bons pour la planète » bénéficieraient d'une exonération exceptionnelle de TVA pour inciter nous autres consommateurs-citoyens à s'équiper vertueusement tout en faisant de bonnes affaires ? Jean-Luc Rognon