Le marché français de l'immobilier logistique affiche un bilan en demi-teinte sur les 9 derniers mois de 2019, selon CBRE, qui relève qu'après un « démarrage sur les chapeaux de roues » en début d'année, les volumes placés ont reculé aux 2ème et 3ème trimestres par rapport à 2018. Avec 2,53 M de m² placés depuis le début d'année pour les entrepôts de plus de 5 000 m², le recul est de 14%, mais reste cependant supérieur de 12% à la moyenne décennale. Cette baisse de régime relèverait avant tout d'un ajustement mécanique après trois années portées par la refonte logistique de la grande distribution et la multiplication des projets XXL, et compte tenu du peu d'offres immédiatement disponible au sein du parc. D'autant que les nouveaux développements semblent grevés par la contrainte foncière. « L'ajustement est particulièrement lié à un manque d'offres sur certains marchés, alors que la demande reste soutenue, portée par un e-commerce à la croissance exponentielle », commente Didier Malherbe, directeur Activité et Logistique chez CBRE. Au sein d'une dorsale globalement en recul, l'Ile-de-France enregistre une baisse de 21% des surfaces placées au 3ème trimestre, et plus des deux tiers concernent des petites et moyennes surfaces (5 000-20 000 m²), soit 44 transactions contre seulement deux supérieures à 30 000 m². Mais CBRE table sur un rattrapage partiel d'ici la fin de l'année avec quelques opérations de grandes ampleurs. Les contraintes sont moindres hors dorsale, où la dynamique est tirée par des opérations de grande taille, notamment en lien avec le commerce spécialisé. À noter : les régions Centre, Grand Est et Pays-de-la-Loire ont concentré 33% des volumes depuis le début de l'année. Les deux premières totalisent environ 300 000 m² placés chacune, le Centre bénéficiant de 2 opérations de près de 50 000 m², les Pays-de-la-Loire de deux projets XXL en compte-propre. MR
Géographie de la demande placée en logistique sur les trois premiers trimestres de 2019.
Crédit photo CBRE