Industrie

L’automobile se met entre parenthèses

NewsLetter | L’automobile se met entre parenthèses | publié le : 17.03.2020

En quelques heures, l’ensemble des sites d’assemblage français des constructeurs automobiles ont annoncé leur mise à l’arrêt, déjà effective ce mardi ou programmée d’ici la fin de la semaine. C’est le cas de Renault, qui annonçait hier la suspension en fin de journée des activités de production sur ses sites industriels hexagonaux, « afin de protéger ses salariés dans le contexte de pandémie du Covid-19 et dans le respect des mesures prises par le gouvernement français ». Pas moins de 12 sites et 18 000 salariés sont concernés, tandis que la continuité de la production dans les autres usines du groupe en Europe dépendra de la situation de chaque pays. Du côté de PSA, c’est un planning de mise à l’arrêt d’une quinzaine d’« établissements de production de véhicules » qui a été communiqué, concernant dès hier ceux de Madrid et Mulhouse, puis aujourd’hui trois sites supplémentaires en France (Poissy, Rennes et Sochaux), et cinq autres répartis entre l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Pologne. Et les cinq derniers fermeront d’ici la fin de la semaine, et ce jusqu’au 27 mars, selon le calendrier à date. Le constructeur mentionne par ailleurs que la fermeture de ses sites non-dédiés à l’assemblage sera ajustée en conséquences. Enfin, c’est demain mercredi et pour une durée indéterminés que Toyota a annoncé la suspension de la production sur son site nordiste d’Onnaing, qui assemble la Yaris et emploie 4 000 salariés. Rappelons que le premier acteur majeur à annoncer la mise en parenthèse de sa production en France au sortir du weekend avait été le groupe Michelin, en indiquant la suspension ce mardi de la production sur une vingtaine de ses sites en France, en Italie et en Espagne (soit plus de 20 000 salariés concernés), avant d’envisager de faire de même pour d’autres en Europe. Ces dernières semaines, c’est surtout la perturbation des flux d’approvisionnement qui avait été soulignée, entrainant quelques suspensions d’activités faute de pièces dans des sites européens de Fiat-Chrysler, par exemple. Mais la filière communique désormais sur l’inquiétude des salariés ou la difficulté de leur assurer sous de si brefs délais des conditions de travail satisfaisant à l’ensemble des règles de comportement édictées par les pouvoirs publics. Mais si la donne a changé radicalement, c’est que le confinement de la population met une chape de plomb sur la commercialisation des véhicules pour un temps indéterminé. Et même si les directions opérationnelles ont réussi à relever des challenges d’approvisionnement ces dernières semaines, il n’y a pas lieu de produire des voitures qui ne pourront être écoulées, et s’accumuleront sur des zones de stockage en plein air. Un rappel que dans l’organisation de la supply chain, la performance des opérations répond à la prévision de la demande, et c’est bien cette dernière qui est mise entre parenthèses. Au fil de ces prochains jours, nul doute que la suspension devrait se propager à la majorité des maillons de la chaine. MR

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