Comme l’a révélé hier soir le président de la région Grand Est, l’importation de masques de protection commandés en Chine se révèle un combat à l’issue parfois incertaine. « Sur le tarmac, les Américains sortent le cash et payent trois ou quatre fois leur prix les commandes que nous avons faites » a confié Jean Rottner au micro de RTL. Pendant ce temps, des initiatives se mettent en place pour produire ces équipements en masse au niveau national. C’est le cas du projet Résilience (à ne pas confondre avec l’opération militaire annoncée par Emmanuel Macron le 25 mars). Il s’agit d’un groupement d’ampleur nationale rassemblant des PME du textile, des entreprises d’insertion et des entreprises adaptées comme APF France ou Log’ins (joint-venture sociale lancée par XPO Logistics et Ares en 2011) dont l’objectif commun est de construire un circuit logistique efficace pour fabriquer en urgence et à coûts raisonnables des millions de masques lavables sur le territoire français. Ces masques réutilisables anti-projection de catégorie 1 sont destinés à être vendus aux services publics (gendarmerie, administration pénitentiaire, travailleurs sociaux, etc.), aux entreprises des secteurs prioritaires (agroalimentaire, énergie, eau, déchets, etc.). Ils seront également distribués à des associations d’aide aux plus démunis (Aurore, Emmaüs, Armée du Salut, Samu Social, etc.). L’initiative revient à Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l’inclusion dans l’emploi et à l’engagement des entreprises, dans le cadre du mouvement « La France, une chance » qui incite les entreprises françaises à s’engager vers un modèle plus local, durable et inclusif. Il s’appuie sur « une donation importante d’une famille d’entrepreneurs ». JLR
Pour rejoindre ce groupement solidaire et augmenter la capacité de production, voici le contact : masquesresilience@gmail.com.