Une affaire qui aura duré près de dix ans vient de prendre fin pour le groupe La Poste. Elle concerne le calcul de ses remises sur les livraisons de colis, à la suite d’une instruction engagée par l’Autorité de la concurrence après avoir été saisie en 2010 par le ministre de l’Economie de l’époque (Christine Lagarde) et le réseau de points relais Kiala (aujourd’hui dans le giron du groupe UPS sous l’appellation d’UPS Access Point). Le point central de cette instruction portait à la fois sur des pratiques de remises « fidélisantes » et sur l’accord de partenariat conclu avec Mondial Relay, qui prévoyait que La Poste puisse présenter aux e-commerçants une offre de livraison en points de retrait combinant son propre réseau de bureaux de poste et de commerçants avec celui de Mondial Relay. Le second point était déjà réglé, l’accord ayant été suspendu par l’opérateur historique, c’est sur le premier point que les choses ont évolué récemment. La Poste vient en effet de s’engager à mettre fin à tout couplage tarifaire entre ses livraisons de colis à domicile et hors domicile qui pourrait nuire au développement de la concurrence (en proposant des remises aux e-commerçants qui confieraient les deux flux à l’opérateur). Par ailleurs, pour les livraisons de colis à domicile, il n’y aura plus d’effets de fidélisation : La Poste s’engage à déterminer le prix sur la base de grilles de remises incrémentales applicables aux tarifs généraux dans le cas des clients à tarification standardisée, et sur la base de prix nets négociés en fonction des volumes et caractéristiques de ces flux pour les clients à tarification spécifique.AD