En octobre dernier, dans la NL 2995, j’avais consacré mon édito à la « VUCAité » galopante du monde actuel, en faisant référence au célèbre acronyme VUCA (Volatility, Uncertainty, Complexity, Ambiguity), souvent cité en supply chain. « Du VUCA, on a encore rien vu ! » avait-je écrit, sans évidemment me douter à l’époque du scénario catastrophe que la planète allait connaître quelques mois plus tard. Les exemples que je donnais pour illustrer le phénomène VUCA, que ce soit l’effet boule-de-neige de l’avis d’une blogueuse en vogue sur un nouveau produit cosmétique, ou la décision unilatérale du président Trump de rehausser les tarifs douaniers sur les vins et formages français, paraissent aujourd’hui bien dérisoires face à la crise sanitaire et économique que nous traversons. Il n’empêche que ces notions de volatilité de la demande, d’incertitude, de complexité et d’ambiguïté du monde font plus que jamais partie du quotidien des responsables supply chain dans leur prise de décision. En cette période de déconfinement, il faut ajouter au VUCA le C du Covid-19, avec ses contraintes opérationnelles et organisationnelles de mesures barrières et de distanciation sociale, qui peuvent paralyser provisoirement provisoirement l’activité sur un site de production, de distribution ou sur un open space en cas de détection d’un foyer de coronavirus. Et n’oublions pas les contraintes environnementales avec lesquelles les entreprises se doivent plus que jamais de composer pour éviter un choc planétaire face auquel cette fois il n’existera aucun espoir de vaccin… JLR