L’information n’a pas fait l’objet d’un communiqué officiel de la part du groupe suisse Kuehne+Nagel. Elle a été évoquée par son président d'honneur et actionnaire principal, Klaus-Michael Kühne, dans une interview publiée samedi par notre confrère allemand "Die Welt". « Le groupe pourrait se retrouver avec 20 à 25% de salariés de moins qu'avant » a-t-il indiqué en laissant entendre par ailleurs que ces éventuelles réductions d’effectifs toucheraient en particulier les pays qui n’ont pas mis en place de mesures de chômage partiel et concerneraient « en grande partie les emplois industriels dans les entrepôts ». Rappelons que le logisticien, qui emploie 83 000 personnes dans le monde sur 1 400 sites dans 108 pays, a fait état fin avril, lors de l’annonce des résultats sur les trois premiers mois de l’année, d’un CA trimestriel en baisse de 6,2% à 4,9 Mds CHF (soit 4,6 Mds €) et d’un résultat d’exploitation en forte chute, à -24%. « Notre société va affronter des défis majeurs dans les mois à venir, mais elle est bien positionnée du point de vue de la proximité client, de l’agilité et de l’offre digitale » avait déclaré à cette occasion Detlef Trefzger, le CEO du groupe, en insistant sur la solidité financière et le bon niveau de trésorerie de son entreprise. Durant ce trimestre très fortement impacté par la pandémie, son activité maritime a décru de -6,9% en CA et de -29,5% en résultats d’exploitation (EBIT), son activité aérienne a baissé de -6,8% en CA et de -11,3% en EBIT et celle liée au transport routier en Europe et aux Etats-Unis a vu son résultat d’exploitation s’effondrer de 29,2%, avec un CA réduit de 4,2%. Mais c’est en logistique contractuelle, qui était déjà en cours de restructuration, que la chute du résultat d’exploitation a été la plus sévère : -34,6%, sur un CA en baisse de 6,1% (à environ 1,16 Md €). Malgré cela, 90% des centres de distribution de Kuehne+Nagel dans le monde ont poursuivi leurs opérations sans interruption durant cette période. JLR
Dans une interview publiée samedi par notre confrère allemand "Die Welt", Klaus-Michael Kühne a indiqué que son groupe pourrait se retrouver après la crise avec 20 à 25% de salariés en moins.