L’équipe de Supply Chain Magazine présente toutes ses excuses aux fidèles lecteurs de sa newsletter quotidienne : l’édition de vendredi n’a pas pu être réalisée en raison d’un problème technique de la plate-forme d’envoi et de mise en page en mode cloud. Nous reprenons notre rythme quotidien aujourd’hui, avec cette édition numérotée 3183/3184.
« Avec France Relance, nous nous donnons les moyens de revenir plus forts encore qu’avant la pandémie ». C’est par cet élan volontariste que se conclut l’édito du Président de la République dans le dossier de presse du plan de relance français annoncé jeudi. Une chose est certaine, les chiffres donnent le vertige : 100 Mds €, sachant que 40 de ces milliards proviennent de financements dans le cadre de l’Union européenne (sur la base de réformes qui seront présentées par le gouvernement en 2021). L’objectif est très ambitieux car il s’agit tout à la fois de dynamiser l’activité sur le court terme, pour tenter de contrer la vague de licenciements qui s’annonce à l’automne, et en même temps de construire la France de 2030, en accélérant la conversion écologique de l’économie, en favorisant la production locale, et en créant de nouveaux emplois. Quantitativement, les outils sont là : 20 Mds € de baisses d’impôts de production (CET, CFE, CVAE, TFPB), renforcement des fonds propres pour les TPE/PME et les ETI, coup de pouce au fret ferroviaire, mobilisation sur la formation et le maintien des compétences et des savoir-faire, sans oublier 1 Md € d’aide à la relocalisation dans les secteurs de la santé, les intrants industriels critiques, l’agroalimentaire, l’électronique et les applications industrielles de la 5G. Dans ce contexte de crise sanitaire si particulier, la balle est désormais dans le camp des entreprises qui vont devoir redoubler d’audace, de créativité, d’agilité, de ténacité pour trouver le bon chemin qui les sortira de l’ornière. Gageons que dans cette démarche stratégique les responsables Supply Chain seront à la manœuvre et cette fois-ci pas uniquement sollicités pour mettre en musique des plans de réduction de stocks… Jean-Luc Rognon
Il y a six mois, lors de la présentation des résultats annuels de Stef pour 2019, Stanislas Lemor ne mesurait sans doute pas encore la violence et l’ampleur de l’impact de la crise sanitaire qui débutait à peine en France. Vendredi, lors d’une conférence web, le pdg de Stef a présenté le bilan du premier semestre 2020 : un CA en repli de -10,5% à 1 491 M€ et un résultat net part du groupe en chute de -62,7% à 14,9 M€, soit le même niveau qu’il y a 5 ans. Sur la France, qui représente 70% du CA du groupe, la baisse de l’activité est de -6% à 935 M€ (-12% au deuxième trimestre), et de -34% pour le résultat opérationnel. Sur les mois d’avril et de mai, le logisticien du froid a dû encaisser une baisse très violente de -150 M€ sur son CA en raison notamment de diminutions de 15 à 20% du transport de produits frais, de 50% des volumes de produits de la mer et de 80% des volumes en RHD du fait de la fermeture des restaurants et du ralentissement de la filière grossiste. « Le groupe a fait le choix de maintenir ouvert notre dispositif opérationnel pour continuer à servir nos clients coûte que coûte, sans prendre de risques pour la santé de notre personnel » a déclaré Stanislas Lemor, qui a salué l’engagement sans faille de ses équipes au service de clients et des consommateurs. En soulignant par ailleurs la capacité limitée du groupe à ajuster les coûts de ses moyens opérationnels, notamment sur son réseau de transport, « avec des marges relativement faibles et où moins de 50% des charges sont variables ». Tirée par l’e-commerce (+50% des volumes), la GMS est l’une des rares activités à rester en croissance en France chez Stef (+11%) sur ce premier semestre, avec la BU TSA (produits tempérés secs alimentaires), en hausse de +5% avec de nouveaux développements pour trois grands acteurs du secteur chocolat (et malgré une baisse de 36% de l’activité conditionnement). Les activités les plus touchées sont la RHD (-24%), et l’activité seafood (-18%). Pour la seconde partie de l’année, les perspectives sont évidemment plus engageantes même si le choc de la première moitié de 2020 « ne sera pas rattrapable » sur l’exercice. « Hors activité maritime, nous sommes revenus à 95% du niveau d’activité que nous connaissions avant la crise » a néanmoins déclaré Stanislas Lemor. Durement affectée par la crise, la Méridionale (groupe Stef) va tenter d’ailleurs de diversifier son offre en ouvrant en octobre une ligne maritime régulière entre Tanger et Marseille pour le fret et les passagers. JLR
C’est le fruit de deux mois d’ateliers de travail collaboratifs ayant impliqués pas moins de 70 entreprises que l’Aslog partagera jeudi 10 septembre à 18H15, à l’occasion d’une visioconférence gratuite ouverte aux professionnels de la communauté Supply Chain. Avec l’idée que « si l’avenir ne se prévoit pas, il se prépare », une réflexion de fond sur la Supply Chain de demain a en effet été engagée par l’association dans le droit fil d’une crise sanitaire qui a mis en lumière l’importance de la fonction dans le cadre du confinement / déconfinement. Mais elle a aussi souligné l’ampleur des défis à relever pour gagner encore en résilience, en agilité, sur le volet collaboratif ou en matière d’impact environnemental. Nous avions déjà évoqué début juillet la méthode engagée par l’Aslog pour bâtir cette nouvelle vision (voir NL 3167), et les travaux se sont poursuivis tout l’été. À travers cette visioconférence, il s’agira non seulement de livrer un point d’étape mais surtout de mobiliser la communauté Supply Chain pour préparer l’avenir. Cette intervention réunira Yann de Feraudy, président de l’Aslog et DGA Opérations et IT du Groupe Rocher, Stéphanie Rott, directrice Supply Chain & Manufacturing Groupe de LVMH, et Pierre-Martin Huet, VP Supply Chain de Michelin, les échanges étant animés par le chroniqueur économique Fabrice Lundy.
Pour s’inscrire à cette visioconférence, c’est par ici
L’intérêt du géant américain de l’investissement Blackstone pour l’immobilier logistique européen ne retombe pas : il vient de finaliser l’acquisition d’un ensemble de 28 sites de logistique urbaine répartis entre la France et l’Allemagne. Ce portefeuille baptisé Proximity était jusque-là dans le giron de fonds gérés par la société d’investissement Castlelake LP et son partenaire Melcombe, qui ont été conseillés par CBRE pour cette cession estimée à plus de 250 M€, tandis que Blackstone s’est appuyés sur JLL. Au total, les 28 sites en question représentent environ 200 000 m², et pas moins de 16 d’entre eux se situent en région parisienne. Les autres se répartissent entre la région lyonnaise et les villes allemandes de Berlin, Francfort, Düsseldorf et Cologne. S’agissant de sites essentiellement tournés vers la logistique du dernier km, la majorité des 48 locataires sont des prestataires logistiques et des spécialistes du e-commerce. « Il est rare de trouver un portefeuille de logistique urbaine agrégé d'une telle qualité, en ce qui concerne les actifs, leurs emplacements et le potentiel de croissance future », ont commenté Tom Kinsley, directeur investissement logistique EMEA chez CBRE et François Le Levier, directeur investissements industriel & logistique de la branche française du groupe de conseil immobilier. Rappelons qu’il y a moins d’un an, et sur ce même créneau de l’immobilier logistique du dernier km, Blackstone avait présidé à la création d’un nouvel acteur paneuropéen baptisé Mileway, en le dotant d’un vaste ensemble de 1 300 sites acquis au fil des années et répartis dans 10 pays d’Europe, soit 10,7 M de m² au total (voir NL 3086). MR
Sur les 28 sites du dernier km passés dans le giron de Blackstone, pas moins de 16 sont situés en région parisienne, les autres se répartissant entre Lyon et de grandes villes d’Allemagne.
Le contexte sanitaire amène l’organisateur de salons Comexposium à sensiblement revoir son programme des prochaines semaines. Le rendez-vous de l’emballage All4Pack, programmé du 23 au 26 novembre ne se tiendra pas cette année, l’édition étant reportée à… novembre 2022, compte tenu de son rythme bisannuel. Les équipes de l’organisateur s’étaient bien employées à monter une formule compatible avec les règles de sécurité individuelles et collectives, mais l’exercice se corsait de jour en jour avec la mise en place par de nombreuses entreprises de restrictions aux déplacements de leurs collaborateurs. « Dans ce contexte exceptionnel, l’agilité est nécessaire, et nous avons à cœur de tenir notre engagement d’accompagner la reprise d’activité de la filière. Ainsi, nous proposerons de nouveaux rendez-vous autour des grands enjeux des réglementations en cours et à venir, des tendances et des innovations qui façonnent l’industrie packaging de demain », commente Olivia Milan, la directrice d'All4Pack. Deux autres événements pertinents pour la communauté supply chain sont également reportés : Top Logistics Europe, qui devait se tenir à Lille les 23 & 24 septembre prochains, qui se déroulera les 16 & 17 juin 2021, et Top Transport Europe, prévu les 4 & 5 novembre à Marseille, reporté aux 13 & 14 octobre 2021. MR
Déjà prestataire du groupe au Royaume-Uni et en Italie, DHL Supply Chain a signé un contrat de trois ans avec Panasonic en France. Dans le cadre de cet accord opérationnel depuis la mi-août, DHL Supply Chain France assure des prestations de stockage, préparations de commandes et expéditions des produits de climatisation et de chauffage du groupe Panasonic proposés aux professionnels sous la marque Panasonic Heating & Cooling Solutions depuis un site logistique de 18 000 m² basé à l’Isle d’Abeau (38). Panasonic occupe actuellement 6 000 m² sur ce site multi-clients, où de l’espace a été libéré l’an dernier avec le transfert sur un autre site basé à Meyzieu des activités logistiques qui y étaient opérées par DHL Supply Chain France pour le compte de Toshiba Air Conditioning (voir NL n°2854). A noter également que DHL Supply Chain France nous a indiqué que Panasonic pourrait à terme occuper davantage d’espace à l’Isle d’Abeau. AD
DHL Supply Chain France effectue ses prestations pour Panasonic depuis un site logistique de 18 000 m² implanté à l’Isle d’Abeau (38).
Dans le cadre de la première édition de l’évènement Global Women Leaders in Supply Chain organisé à l’initiative de B2G Consulting (voir NL 3179), nous vous proposons d’en apprendre un peu plus chaque jour sur l’une des 100 candidates à ce classement mondial des « 100 femmes leaders les plus influentes en Supply Chain ». Rappelons que la cérémonie des trophées, en distanciel, aura lieu le 24 septembre à 19h00 heure de Paris. Dans une interview réalisée en anglais par B2G Consulting, Stéphanie Rott, directrice Supply Chain et Production de LVMH souligne le côté transversal et collaboratif de son métier et invite à combattre, parfois par l’humour, les éventuels stéréotypes sexistes qui persistent encore dans les entreprises.
Pour lire l’interview de Stéphanie Rott, directrice Supply Chain et Production de LVMH, cliquez ici
Pour voir la liste des 100 femmes leaders les plus influentes en Supply Chain, cliquez ici
Pour s’inscrire à la cérémonie des trophées du GWSCL, cliquez ici
Stéphanie Rott, directrice Supply Chain et Production de LVMH
Le constructeur Mitsubishi Forklift Trucks propose désormais son chariot électrique frontal quatre roues EDiA EX 80V en version batteries lithium-ion. Celles-ci se rechargent complètement en une à deux heures et intègrent un système de surveillance permettant aux opérateurs de suivre l’état de charge et d’être prévenus en cas d’anomalies via un écran d’affichage. Doté d’un essieu arrière orientable sur 100° pour faciliter son utilisation dans les espaces restreints, l’EDiA EX 80V peut lever des charges jusqu’à 7 mètres avec une capacité de 2,5 à 3,5 tonnes. L’engin est par ailleurs équipé d’un système de contrôle de vitesse en courbes (Curve Control) et d’une solution de freinage adaptatif (Sensitive Drive System). AD
L’EDiA EX 80V a été lancé en 2015 et c’est le dernier modèle en date à faire la transition vers le lithium-ion chez Mitsubishi Forklift Trucks.
Sorti en version numérique le 22 juin, et le 21 août en librairie, le livre « Les défis de la Supply Chain » a été écrit à plusieurs mains par un collectif de diplômés et professeurs issus de Neoma Business School. Il rassemble des analyses et des points de vue de praticiens et de chercheurs autour de deux grandes perspectives de la logistique, celui des enjeux managériaux (intégration du consommateur final dans les supply chains, dimension environnementale, collaborative, modèle de pricing) et celui des enjeux géographiques (défis en Afrique, modernisation des infrastructures dans l’Union européenne et solutions du dernier kilomètre). JLR
Les défis de la Supply Chain sous la direction de Jean-Michel Huet et Jean-Marie Micheaux. aux éditions Pearson, 192 pages, 25 €
Le géant chinois du e-commerce Alibaba investit 6,6 Mds de yuan (environ 814 M€) dans le transporteur YTO Express, doublant ainsi sa participation qui passe de 10,5 à 22,5%. Une nouvelle preuve, si besoin est, de l’importance stratégique du réseau logistique et de transport pour le e-commerçant qui avait déjà investi massivement en mars 2019 dans la société de messagerie STO Express (voir NL n°2885). Le communiqué d’Alibaba précise que la collaboration accrue des deux sociétés portera sur quatre domaines principaux : les livraisons express, le fret aérien, le réseau logistique mondial et les technologies numériques. Son concurrent JD.com avait lui-même déboursé 3 Mds de yuan (environ 364 M€) le mois dernier pour une participation majoritaire dans la société de messagerie express Kuayue-Express. JF
La compagnie ferroviaire japonaise East Japan Railway vient d’annoncer que ses célèbres Shinkansen (trains à grande vitesse japonais) transporteront désormais du fret pour utiliser une partie de l’espace passagers laissé vacant, révèlent nos confrères de la NHK. La crise du Covid-19 dissuade en effet les japonais de voyager dans le pays. Dans ce contexte de forte baisse du trafic passagers, East Japan Railway cherche des solutions pour diversifier ses sources de revenus. Les produits transportés seront disposés dans des espaces normalement dévolus au stockage des marchandises utiles au service de restauration à bord. Des tests de faisabilité ont déjà été menés. Au démarrage, East Japan Railway livrera à Tokyo du raisin provenant de la préfecture de Nagano. Elle souhaite ensuite étendre ses opérations au transport de composants électroniques ainsi que de colis pour le compte de logisticiens. Une idée pour nos TGV ? JF