« Avec France Relance, nous nous donnons les moyens de revenir plus forts encore qu’avant la pandémie ». C’est par cet élan volontariste que se conclut l’édito du Président de la République dans le dossier de presse du plan de relance français annoncé jeudi. Une chose est certaine, les chiffres donnent le vertige : 100 Mds €, sachant que 40 de ces milliards proviennent de financements dans le cadre de l’Union européenne (sur la base de réformes qui seront présentées par le gouvernement en 2021). L’objectif est très ambitieux car il s’agit tout à la fois de dynamiser l’activité sur le court terme, pour tenter de contrer la vague de licenciements qui s’annonce à l’automne, et en même temps de construire la France de 2030, en accélérant la conversion écologique de l’économie, en favorisant la production locale, et en créant de nouveaux emplois. Quantitativement, les outils sont là : 20 Mds € de baisses d’impôts de production (CET, CFE, CVAE, TFPB), renforcement des fonds propres pour les TPE/PME et les ETI, coup de pouce au fret ferroviaire, mobilisation sur la formation et le maintien des compétences et des savoir-faire, sans oublier 1 Md € d’aide à la relocalisation dans les secteurs de la santé, les intrants industriels critiques, l’agroalimentaire, l’électronique et les applications industrielles de la 5G. Dans ce contexte de crise sanitaire si particulier, la balle est désormais dans le camp des entreprises qui vont devoir redoubler d’audace, de créativité, d’agilité, de ténacité pour trouver le bon chemin qui les sortira de l’ornière. Gageons que dans cette démarche stratégique les responsables Supply Chain seront à la manœuvre et cette fois-ci pas uniquement sollicités pour mettre en musique des plans de réduction de stocks…
Jean-Luc Rognon