Le spécialiste norvégien du ‘stockage cubique’ AutoStore accuse l’e-commerçant britannique Ocado de violation de brevets dans le cadre de l’offre de stockage automatisé que ce dernier propose sous le nom d’Ocado Smart Platform (OSP). AutoStore lui reproche de violer ses brevets, liés à ses technologies de levage et de moteurs de robots, notamment, et assure avoir entamé des procédures judiciaires aux États-Unis et au Royaume-Uni. Le norvégien sollicite des dommages et intérêts, et demande l’arrêt de l’importation, de la fabrication, de la commercialisation et de l’utilisation de la solution d’Ocado dans ces pays. « Il est clair que notre technologie est au cœur du système d’entreposage d’Ocado, indique Karl Johan Lier, le Pdg d’AutoStore. Nous ne pouvons tolérer plus longtemps la violation de notre droit de propriété intellectuelle par cette entreprise qui cherche à booster sa croissance et à se transformer en entreprise technologique mondiale. » Son communiqué de presse diffusé cette semaine rappelle en outre qu’Ocado est son client depuis 2012. Ces dernières années, l’entreprise britannique a équipé de grandes enseignes de la distribution comme Marks & Spencer ou Morrisons au Royaume-Uni, et notamment Kroger aux États-Unis (voir NL 2893) ou Monoprix en France (voir NL 3107). Courant juin, Ocado Group a en outre levé en bourse 1 Md£ (voir NL 3155). AutoStore a de son côté déployé plus de 500 installations et quelque 18 000 robots dans une trentaine de pays, y compris outre-Atlantique. « Un tribunal norvégien a déjà conclu qu’AutoStore était bien détenteur de brevets couvrant la technologie de la cavité centrale de ses robots, mais Ocado a continué à poursuivre des partenariats lucratifs en vendant cette technologie - ainsi que d’autres technologies appartenant à AutoStore - comme la sienne », conclut le groupe norvégien. De son côté, Ocado a assuré dans un communiqué n’être au courant d’aucune procédure judiciaire entamée à son encontre, et entend vérifier que ses propres brevets n’ont pas fait l’objet de violation de la part d’AutoStore. AD
Les systèmes AutoStore (à gauche) et Ocado (à droite) vont désormais se livrer bataille devant les tribunaux.
Crédit photo Montage AutoStore / Ocado.