Le trafic fluvial de marchandises sur le bassin de la Seine a totalisé l’an dernier 21,3 M de tonnes de marchandises transportées, soit le niveau de 2018 (21,5 Mt). En retrait de 10 % sur 2019 (23,7 Mt), cette volumétrie témoigne d’une résilience exceptionnelle, selon Voies Navigables de France (VNF). « Avec l’arrêt pendant quelques 3 mois des chantiers du secteur du BTP, les conséquences du premier confinement auraient dû conduire à une baisse de plus de 16 % des trafics fluviaux », souligne l’établissement public qui gère le réseau. Grâce aux reprises de chantiers, la principale filière utilisatrice du mode fluvial sur le bassin de la Seine a finalement enregistré une baisse de 10,4 % (13,9 Mt). La filière agro-alimentaire a comptabilisé de son côté un repli de 1,1 % (4,1 Mt) et le trafic conteneurs une chute de 12,2 % (230 800 EVP). VNF explique cette dernière évolution par l’arrêt de production de certaines industries lors du premier confinement et les baisses de flux enregistrées au premier semestre au port du Havre. Celui-ci a été affecté des grèves de dockers sur la fin 2019 et le début 2020, qui ont entraînées un report des trafics sur d’autres places portuaires. Concernant le nouvel exercice, l’établissement public se veut au global très optimiste. « L’année s’annonce très favorable avec la montée en puissance des grands chantiers franciliens, conclut VNF. Par ailleurs, la logistique urbaine par voie fluviale prend son essor. De nombreuses expérimentations fluviales menées en 2020 par des enseignes de la grande distribution et de la messagerie devraient trouver leur concrétisation en 2021. » AD