Les supply chains industrielles traversent une période de turbulences, notamment dans l’automobile où la pénurie de semi-conducteurs et de composants électroniques a contraint plusieurs lignes de production à interrompre temporairement leurs activités ces dernières semaines. Selon la ministre déléguée chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher (voir NL 3328), l’une des principales raisons de ces tensions sur les intrants industriels au niveau international est liée à un désajustement entre la demande et l’offre. A l’exception de l’aéronautique, l’essentiel des secteurs sont repartis en Chine, en Europe ou aux Etats-Unis, mais les fournisseurs en amont, eux, n’auraient pas encore activé toutes leurs capacités pour tenir la cadence de ce redémarrage. Sur la chaîne d’approvisionnement, cela s’appelle un effet d’accordéon. Pas simple, d’autant plus que depuis le début de la pandémie, certains fabricants de semi-conducteurs ont diversifié leur clientèle pour faire face au ralentissement du marché de l’automobile. Ajoutons à cela les difficultés d’acheminement des marchandises liées à la pénurie de conteneurs en Asie ou au blocage pendant une semaine du Canal de Suez. A très court terme, il faut savoir gérer les priorités opérationnelles, et c’est ce que contribuent à faire les outils digitaux tels que les TMS et les plates-formes transport. Pour en savoir plus sur ce sujet, je vous invite à écouter notre podcast de la semaine, avec Jérôme Bour, le président de DDS Logistics. Ou de vous mettre à l’accordéon… Jean-Luc Rognon