Dans un contexte encore chahuté par la crise sanitaire, les 635 000 m² d’entrepôts placés sur le premier trimestre représentent un volume inférieur de -12% à celui du début 2020, relève CBRE dans son dernier point marché. Avec 41 transactions de plus de 5 000 m2 répertoriées, dont seulement deux dépassant les 50 000 m², c’est un début d’année qualifié de « timide » par Pierre-Louis Dumont, directeur exécutif de son agence Industriel & Logistique. « Il accuse le coup d’une année 2020 heurtée par la crise de la Covid-19, mais fait également suite aux très bonnes performances d’un dernier trimestre 2020 qui avait enregistré près d’1,5 million de m² commercialisés, soit le plus important trimestre jamais enregistré en logistique », relève-t-il. Une « légère respiration du marché » qui témoigne du besoin pour les entreprises de dessiner les contours de leur stratégie immobilière pour l’année à venir, positive CBRE. Alors que la dorsale avait concentré 60% de la demande placée sur l’ensemble de 2020, ses 255 000 m² du premier trimestre ne représentent que 40% du total hexagonal, avec des dynamiques très disparates : le recul est sensible dans les Hauts-de-France (34 %), et très marqué en Auvergne-Rhône-Alpes ou PACA (-74 et -75%), tandis que le marché locatif francilien affiche une hausse de 76% avec 116 400 m² (mais sur la base d’un très faible T1 2020). À l’échelle nationale, le stock de m² logistiques disponibles est de son côté plutôt stable (2,85 M de m², soit un taux de vacance de 5,8 %), notamment en lien avec quelque 713 500 m² lancés en blanc (+35%). Ils se concentrent cependant sur des zones où l’appétit de m² s’est justement émoussé : 320 000 m² côté Hauts-de-France, et 126 300 m² en Auvergne-Rhône-Alpes. Compte tenu de ces lancements, ou de la difficulté à monter de nouveaux développements sur certains territoires, l’offre prête à démarrer est d’ailleurs en baisse de 4% en un an. « Dans les semestres qui viennent, les volumes transactés risquent de pâtir d’un manque de solutions d’implantations plutôt que d’un manque d’appétit des utilisateurs », note Pierre-Louis Dumont. MR