Avec plus de 900 000 m² acquis ou pris à bail, le 3ème trimestre souligne le dynamisme du marché français de l’immobilier logistique, qui totalise 2,3 M de m² commercialisés depuis début 2021 (soit +21% par rapport à l’an dernier). La performance tient pour beaucoup aux Hauts-de-France, qui battent leur record avec plus de 30 transactions pour un total de 868 000 m², relève le dernier bilan d’Arthur Loyd Logistique. « Cette région profite aussi bien de sa position de carrefour au nord de l’Europe, notamment propice aux projets de relocalisation, que d’une politique volontariste des collectivités, sensibles aux enjeux de l’emploi local, ou encore de la revitalisation des territoires », note Didier Terrier, le DG d’ALL. Quant à l’Ile-de-France, elle affiche un léger retrait, malgré près de 500 000 m² placés, mais de gros projets à construire se profilent, le temps de boucler les autorisations et de purger les derniers recours. En revanche, le pôle lyonnais pâtit toujours de son déficit d’offre disponible et de foncier accessible, d’où 173 000 m² placés en 9 mois qui se concentrent sur le nord-Isère et la plaine de l’Ain, tandis que la région marseillaise n’affiche que 70 000 m² au compteur, mais avec la perspective de transactions d’envergure d’ici fin 2021. Sur les pôles hors dorsale, quelque 707 000 m² ont été placés, soit 31% du total national (8% de plus que la moyenne décennale), la Normandie se distinguant notamment avec la prise à bail par JJA de 92 000 m² développés en blanc sur le port du Havre (voir NL 3368). Une large partie des transactions 2021 portent d’ailleurs sur des surfaces neuves ou à construire, soit 1,5 M de m², dont 40% relèvent de programmes réalisés en blanc, sans attendre l’engagement de futurs occupants. « Le montage d’opérations se complexifiant toujours davantage, se positionner sur un lancement en blanc représente pour les utilisateurs la certitude de pouvoir disposer de leur plateforme à une période certaine. Dans ce contexte, et pour répondre aux besoins urgents des preneurs, nombre de propriétaires n’hésitent plus à diversifier leur offre, tant en termes de sectorisation géographique que de taille des opérations », explique Didier Terrier. Sur le volume total, les chargeurs sont tout juste majoritaire (51%), notamment grâce à 2 projets de plus de 100 000 m² signés à l’automne par Seb et La Redoute dans les Hauts-de-France (voir NL 3408 & 3418), tandis que les prestataires signent collectivement la meilleure performance de la décennie, le trio GXO, Simastock et ID comptant pour 29% des volumes placés. MR