Actualité oblige, c’est par un point sur l’impact pour DPDgroup du conflit en Ukraine qu’Yves Delmas, son CEO et COO Europe avait ouvert son intervention, en milieu de semaine dernière (voir brève précédente). Les flux transfrontaliers étaient d’ores et déjà interrompus avec les marchés ukrainien, russe et biélorusse, mais sa filiale DPD Russia est encore opérationnelle. N°3 de la livraison de colis à l’échelle du pays, elle représente un CA de 200 M€, « et il s’agit quasi exclusivement de flux domestiques, dont la baisse a d’ailleurs été sensible dès les premiers jours du conflit », précisait-il, en relevant que ce volet ne relevait des dispositifs de sanction et que la société se conformerait aux instructions en la matière. Le volet biélorusse est dans un cas de figure, mais avec des enjeux plus limités (6 M€ de CA). En revanche en Ukraine, DPD n’avait pas d’opérations directes, sinon avec des partenaires pour les flux transfrontaliers, sans négliger des partenaires sur le volet technologique. En pratique, un impact tout aussi préoccupant concerne en fait les quelque 2 000 collaborateurs ukrainiens du groupe employés sur plusieurs pays d’Europe orientale, Allemagne comprise (dont 1 200 pour la seule Pologne). L’entreprise leur a exprimé son soutien, et s’attendait à voir certains se mettre en retrait, sans certitude sur l’impact durable que cela pourrait avoir sur ses opérations. On notera que ce cas de figure devrait concerner bien des acteurs de la logistique sur la frange orientale de l’Europe et jusqu’en Allemagne, les opérateurs ukrainiens pouvant être majoritaires dans nombre d’entrepôts (d’un reportage en Pologne il y a quelques années, on se souvient du site d’un 3PL français opérant à la fois en polonais et en ukrainien). MR