Fin juin, la SCA Normande a inauguré les deux nouveaux entrepôts de sa plateforme logistique de Lisieux, dans le Calvados, où cette centrale d’achat et d’approvisionnement du Mouvement E.Leclerc s’était implantée à sa création en 1981. De 7 500 m² à l’origine, son site de la zone de la Vallée n’avait cessé de s’étendre pour atteindre 67 000 m² il y a cinq ans, d’abord liée à la multiplication des magasins et à leur développement sur différents univers non-alimentaires (36 magasins adhérents aujourd’hui, répartis sur les 5 départements de la région Normandie), puis pour soutenir le déploiement de drives (40 à ce jour). Au milieu de la décennie précédente, une nouvelle extension avait été mise à l’agenda, en l’occurrence sur un foncier de 27 hectares de la ZAC des « Hauts de Glos », de l’autre côté de Lisieux, où ont été finalisés à l’été 2021 un entrepôt de deux cellules dédié aux produits frais, tandis qu’un autre concentre tout le volet épicerie (pour un total de l’ordre de 30 000 m², dont un volet très automatisé). « Cette préparation en sec arrivait à saturation sur le site historique, et les nouvelles capacités en frais nous permettent d’en rapatrier en interne la gestion, tandis que notre plateforme d’origine peut intégrer d’autres volets jusque-là prestés en externe, comme le volet boissons ou une partie de l’offre DPH (droguerie-parfumerie-hygiène) », nous indiquent Jean-Pascal Vue, directeur de la SCA Normande, et Pascal Pottier, l’un de ses adhérents. D’autant qu’au-delà de la croissance des magasins et du réseau drive, de la sophistication inhérente des préparations, et de la taille de l’assortiment (36 000 références permanentes, et quasi 100 000 en incluant promotions et gammes saisonnières que cela suppose), la centrale monte en puissance pour approvisionner des magasins d’outre-Mer, vu sa proximité du port du Havre (18 à La Réunion, auxquels se sont ajoutés une demi-douzaine aux Antilles). Le tout représente un volume d’affaires d’1,4 Md€ pour la SCA Normande, qui a engagé un investissement de 82 M€ dans l’extension de ses capacités, dont quasi la moitié pour l’automatisation de process (voir suite). MR