Dès 1986, la SCA Normande s’était montrée pionnière en automatisation logistique, avec un magasin / transstockeur atteignant à 22 mètres, et cinq ans plus tard un volet de préparation de palettes à la couche. « Nous avions développé des compétences en interne, en pilotage comme en maintenance, et cela a été structurant pour notre approche et nos choix dans la récente extension, en l’occurrence celui d’Ulma comme fournisseur/intégrateur », soulignent Jean-Pascal Vue et Pascal Pottier (voir article précédent). Le nouvel accent sur l’automatisation s’est concentré sur le bâtiment centralisant les flux d’épicerie, conçu et mis en œuvre avec le cabinet spécialisé SDZ. Celui-ci culmine à plus de 42 mètres pour sa cellule / transstockeur dédié au stockage de palettes, puis à 22 mètres pour sa vaste cellule de préparation, avec une dépalettisation aux deux tiers automatisée, avant une mise en stock des colis sur plateau dans un mini-load comptant plus de 100 000 emplacements. Et ces colis sont extraits dans l’ordre des besoins pour une préparation et repalettisation automatisée sur des puits ad hoc (système artésien), sans compter toute une architecture de convoyage. Une petite partie reste en traitement manuel, et le tout est géré en expédition sur 4 000 m² ouvrant sur les quais (les volumes d’épicerie permettant d’opérer en camions complets). « Il nous fallait une installation souple et agile pour répondre à la multiplication des références et à la diversification des préparations selon les formats, magasin ou drive », précisent-ils. Et c’est donc l’espagnol Ulma Handling Systems qu’a retenu la SCA Normande, là où d’autres centrales du Mouvement E.Leclerc avaient opté pour Witron (dont la Socamil, Grand Prix des Rois de la Supply Chain 2022), ou Vanderlande (comme la Socamaine). Finalisée à l’été 2021, cette installation traite 400 000 colis hebdomadaires sur ce volet épicerie, tandis que c’est en 100% manuel que le site frais adjacent traite 500 000 colis/semaine (ce dernier pouvant être ultérieurement automatisé, et les deux bâtiments disposant de capacités d’extension). On notera que le projet a induit des transferts de collaborateurs depuis la base historique de la SCA Normande, à quelques kilomètres, et qu’une cinquantaine de création de postes ont porté son effectif total à 550 personnes. MR