Selon les dernières données de Voies navigables de France (VNF), le transport fluvial de marchandises s’est contracté l’an dernier de 11,5 % tous secteurs confondus sur le seul bassin de la Seine (19,5 M de t de marchandises transportées). A l’instar de ce qui a été constaté sur l’ensemble du réseau (voir NL 3736), il a été victime du repli d’activité enregistré dans le secteur du BTP, premier contributeur au trafic fluvial de marchandises sur la Seine. Le transport de matériaux de construction a chuté de 20 % sur ce bassin en 2022 (12,2 M de t), mais le trafic conteneurs a en revanche enregistré une hausse record de +13,8 %, plus de 270 000 EVP ayant été transportés entre les ports normands et ceux de l’Ile-de-France. « Cette activité a notamment été soutenue par la mutualisation des frais de manutention de conteneurs (Terminal Handling Charges ou THC, ndlr) au port du Havre par l’armement CMA CGM », note VNF. Pour l’opérateur, davantage d’entreprises et de collectivités s’intéressent en outre à la logistique fluviale urbaine. « Les atouts de cette filière ne manquent pas et son potentiel est stratégique face aux objectifs ambitieux des agglomérations en matière de transition écologique », poursuit VNF. Afin de favoriser le développement du fret fluvial, VNF va investir cette année 107 M€ dans la modernisation et la rénovation de ses infrastructures présentes sur les bassins aval de la Seine et de la Loire (340 M€ pour l’ensemble de ses infrastructures françaises). AD