Cela faisait bien des années qu’un tel recul de la demande placée n’avait pas été observé sur le marché hexagonal de l’immobilier logistique. Avec 557 000 m² au 2ème trimestre, les chiffres Immostat recensant les transactions supérieures à 5 000 m² dénotent un recul de -42% des volumes commercialisés par rapport à 2022. Mais à l’échelle du 1er semestre, ce repli est de l’ordre de -29%, relève JLL : en volume, avec 1,53 vs. 2,2 M de m² placés, comme en nombre de transactions, avec 93 signatures actées sur 6 mois (vs. 131). « En dépit de ces chiffres, certains points restent encourageants. La demande placée sur ce 1er semestre 2023 reste en effet supérieure au seuil des 1,5 M de m² et se situe dans la moyenne des dix dernières années. Et sur 12 mois glissants, elle conserve un niveau élevé, avec 3 736 000 m² commercialisés, note Olivier Durif, directeur Transaction SCLS pour la France. Et il souligne que plusieurs marchés secondaires profitent d’un regain d’intérêt au détriment de certains marchés historiques comme Paris ou Lyon. Les marchés composant la dorsale représentent ainsi seulement 39% de la demande placée nationale, et tout juste 15% pour la zone francilienne. Au-delà, le recul est surtout marqué pour le segment des petites transactions (31 vs. 65), tandis qu’à l’opposé celui des entrepôts XXL est resté significatif, avec 7 réalisations pour 24% du volume total. Les deux segments intermédiaires conservent « un certain dynamisme », relève JLL. Et comme souvent dans les périodes de turbulences, ce sont les prestataires logistiques qui se sont avérés les plus actifs, concentrant plus de 51 % des signatures et 53 % des surfaces commercialisées. MR