Êtes-vous prêts à vous encorder pour les ZFE ?

NewsLetter | Êtes-vous prêts à vous encorder pour les ZFE ? | publié le : 11.12.2023

À date, il existe une douzaine de ZFE en France, et une trentaine s’annonce d’ici fin 2024. Depuis leur apparition dans la Loi d’Orientation des Mobilités en 2019, les Zones à Faibles Émissions ont fait couler beaucoup d’encre, et suscité l’inquiétude de nombreux élus jugeant que la rigidité du dispositif initial risquait de transformer ces ZFE en véritables « bombes sociales à retardement ». Chez les acteurs du TRM, les revendications portaient plutôt sur une harmonisation des modalités de déploiement et sur un recul à 2030 de la date butoir interdisant l’utilisation des véhicules Crit’Air 2. En juillet dernier, le gouvernement annonçait un premier assouplissement : finie l’obligation pour toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants de créer sa ZFE avant le 31 décembre 2024 ; seuls les « territoires ZFE effectifs » (Paris, Lyon, Marseille, Rouen, Strasbourg) restent sur ce calendrier, mais avec des interdictions Crit’Air moins sévères. Un nouvel aménagement est cependant attendu à la lumière du rapport remis le 23 octobre par l’ex-ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Jeudi dernier, lors de la journée nationale InTerLUD+ (voir NL 3886), Xavier-Yves Valère, chef de la mission fret et logistique à la DGITM, a livré quelques infos intéressantes sur le chantier en cours. Le constat actuel est que les ZFE pour les personnes et pour les marchandises ne se pilotent pas de la même manière. Pour les premières, la « politique de la voiture balai » doit prévaloir : « vous regardez à quel moment vous pouvez interdire un véhicule, vous accompagnez au maximum les personnes en capacité de changer de voiture ; et si à la fin vous ne passez pas le cran, le politique regarde s’il ne devrait pas décaler la date». Côté marchandises, la démarche tient du « premier de cordée » : « si vous dites à partir de telle date c’est terminé, cela ne suffit car avant cette date-là, il y a des coûts d’usage du décarboné. Le marché ne valorisant pas la différence de TCO, il faut trouver les leviers pour rééquilibrer (…). Il va falloir réfléchir collectivement en vue d’une réglementation discriminatoire permettant de rééquilibrer ce défaut de marché » a-t-il ajouté, en prenant les exemples d’une tarification adaptée, de la gratuité de l’électricité sur certains emplacements, ou d’extensions d’horaires de livraison pour les véhicules propres. Voiture balai, premier de cordée, une chose est sûre : l’exécutif a bien conscience que la route qui mène aux ZFE est une pente ascendante. Ne dit-on pas que l’air est meilleur en altitude ? Jean-Luc Rognon

© S. Trouvé – Téma Agence

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