Ouverte au tout début du XXème siècle, la gare des Gobelins (voir Une) a été un point d’entrée clé du charbon dans Paris, puis de diverses denrées et marchandises. Une de ses précédentes transformations était passée par la couverture de ses voies par la dalle du quartier Olympiades au début des années 70, avant que le site ne soit investi par des dizaines de grossistes en produits asiatiques la décennie suivante, le dernier ayant quitté les lieux l’été dernier. Et si la desserte ferroviaire a été interrompue en 1991 avec la fin du trafic sur la petite ceinture, ce vaste ensemble a par exemple permis de stocker dans Paris des tonnes de riz, dont une partie repartait vers des commerçants de tout l’Hexagone. Avec son Segro Centre Paris Les Gobelins, son nouveau propriétaire entend ouvrir une nouvelle page en phase avec les enjeux de la ville du XXIème siècle, en veillant à la discrétion des opérations (riverains oblige, les manœuvres, chargement et déchargements se feront en intérieur, et les espaces extérieurs seront en partie végétalisés). Segro et les études d’impact comptent sur une division par 4 des flux amont (via 50 à 60 gros porteurs jours), et par 2 sur l’aval, en mode 100% décarboné (soit quelque 700 VUL et autres par jour). Un projet d’optimisation via l’IA des flux entrée/sortie est d’ailleurs au programme avec la fondation AI Cargo. Un accent est également mis sur la qualité de l’environnement de travail en intérieur, pour les 500 personnes à termes attendues sur site, avec notamment des espaces dédiés à l’innovation en logistique et en livraison décarbonée, avec la possibilité de mener des expérimentations, et d’accueillir des startups. Et c’est enfin à l’intégration de cet Hôtel logistique urbain dans le tissu social et économique du quartier qu’entend veiller Segro avec différentes initiatives, dont une maison des services sur la rue Tolbiac. MR