Selon nos informations, le tribunal de commerce de Paris a placé la filiale française du cyclo-logisticien suédois Urb-it en procédure de redressement judiciaire le 23 janvier dernier, après sa déclaration de cessation de paiements. Dirigée par Stéphane Toutin, la société a réalisé un CA de 3,2 M€ en 2022 (contre 1,3 M€ en 2021), mais avec une perte d’exploitation de près de 6 M€, et un déficit net de 6,3 M€. Quand nous avions visité ses locaux voisins de la Porte d’Aubervilliers, à Paris, propriété de Segro (voir NL 3657), son directeur expliquait viser la rentabilité à partir de 2025 ou 2026, à condition notamment d’augmenter ses volumes et de mutualiser davantage ses tournées depuis ses sites alors en activité, à Paris, Lyon, Strasbourg et Bordeaux, où travaillaient une centaine de personnes. L’administrateur judiciaire désormais en charge d’Urb-It France cherche un repreneur. Urb-it travaille surtout pour des expressistes, Amazon et autres e-commerçants et compte actuellement 82 ETP. Ce n’est n’est pas le seul cyclo-logisticien en difficultés financières, dans un secteur qui se construit encore. Les Coursiers Nantais, qui étaient à vendre eux-aussi après un redressement judiciaire en juin 2023, ont fusionné avec Naofood. Et à Lyon, Becycle, qui était aussi sous redressement judiciaire depuis l'été 2023, vient d'être racheté par le Lyonnais IzzyTown, qui développe une application de livraison décarbonée. VL