Newsletter quotidienne n° 3912

En ce début 2024, le groupe Citwell a fait évoluer sa structure actionnariale par le biais d’un LMBO (Leveraged Management Buy-Out) orchestré par la banque d’affaires PAX Corporate Finance, spécialiste de ce type d’opérations de rachat avec effet de levier (par l’entremise d’une société holding qui recourt ensuite à un emprunt pour financer l’investissement). « Les deux objectifs principaux sont de pouvoir garantir sur le long terme une transmission en douceur de la société et de renforcer nos moyens pour nous développer et poursuivre notre croissance » nous a confié Guillaume Allemand, aujourd’hui président de Citwell, Laurent Penard se consacrant désormais l’internationalisation du groupe (avec une priorité sur le marché américain). L’opération permet non seulement au cabinet de conseil spécialiste de la transformation des opérations de faire monter au capital d’autres associés que ses trois fondateurs (Laurent Pénard, Guillaume Allemand et Antoine Bernard), mais aussi d’accueillir pour la première fois un actionnaire privé qui prend une « participation minoritaire », Kresk Développement. Il s’agit de l’activité investissement du groupe Kresk créé en 2014 par Didier Tabary (ex- actionnaire majoritaire des Laboratoires Filorga), dont le pôle cosmétique comprend les marques SVR, Lazartigue, FillMed, ou Le Couvent. Citwell, dont l’expertise projet est largement reconnue dans ce secteur (tout comme en pharma), table d’ailleurs sur une « construction de synergies » avec son nouvel actionnaire. Un autre changement de ce début d’année concerne le comité stratégique de Citwell, jusque-là composé uniquement des 3 fondateurs, qui s’ouvre à quatre autres associés, Jean-Pascal Chichmanian, Anaïs Leblanc, Nicolas Henry, ainsi que Stéphane Lescure, qui dirigeait Meliae Consulting. A noter que depuis ce mois de décembre, ce cabinet de conseil en opérations industrielles a été repris à 100% par Citwell, conformément à l’accord annoncé en 2022 sur Supply Chain Event (voir NL 3667). Toutes ces évolutions, à la fois capitalistiques, managériales et opérationnelles sont ainsi présentées comme des leviers pour maintenir un taux de croissance annuel supérieur à 20% (le CA 2023 dépasse 21 M€), accélérer l’expansion à l’international et poursuivre l’innovation et l’enrichissement de l’offre, y compris par croissance externe avec le soutien de Kresk Développement. JLR

Filiale de diffusion-distribution de l’éditeur Editis, Interforum est distributeur de livres vers plus de 13.700 points de ventes, librairies, grande distribution, distribution spécialisée, marketplaces (20% de parts de marché en France), pour le compte de plus de 300 éditeurs (dont 277 hors groupe). Il y a quelques années, l’entreprise a choisi de faire appel à l’éditeur Azap pour mettre en œuvre un nouveau service de Gestion Partagée des Approvisionnements de magasins (en anglais VMI Vendor Managed Inventory). La plateforme d’Azap calcule actuellement les seuils de réapprovisionnement et les réassorts des rayons au sein de différentes enseignes cibles (le déploiement est progressif), en tenant compte de multiples facteurs comme les ventes par article et par magasin, les cycles de vie des livres, les assortiments par typologies de magasins, les fluctuations du marché, les événements, etc. Les résultats de cette approche GPA sont plutôt positifs, avec une hausse des ventes (augmentation de 6 points des sorties de caisse), une réduction des retours de 6 points et une baisse des stocks de 6 % en magasin. « Notre prochain défi est de se tourner vers une automatisation plus poussée. Cela implique l'ajout de règles de gestion plus sophistiquées afin d’anticiper encore mieux les tendances du marché » a précisé Noriana de Joybert, cheffe de projet chez Azap. Cela implique notamment la mise en place d’alertes automatiques de déclenchement des commandes en temps réel en fonction des prévisions et de l’évolution du marché du livre. JLR

Dans une conjoncture internationale marquée par un ralentissement économique et une multiplication des crises géopolitiques, le trafic maritime global d’Haropa Port a reculé de seulement 4,5 % en 2023 (81,3 Mt de marchandises transportées). Sur la période, les seuls trafics conteneurs et vracs solides du grand port fluvio-maritime de l’axe Seine se sont contractés de respectivement de 15 % (2,6 millions d’EVP) et 11 % (12,7 Mt). « Le recul du flux de conteneurs maritime s’inscrit dans une baisse globale des volumes conteneurisés manutentionnés par les ports du Range Nord qui a oscillé dans une fourchette allant de - 6 % à - 12 %, souligne Haropa Port. En outre, les grèves du début d’année ont impacté les flux conteneurisés sur l’axe Seine ». Le repli enregistré côté vracs solides s’explique pour sa part par la forte baisse des exportations de céréales (- 14 %, à 7,3 Mt). Le report dans les achats de véhicules neufs a quant à lui entraîné un repli de 9 % de l’activité RoRo (249 000 véhicules transportés). Haropa Port n’a pas pour autant enregistré que des baisses. Son activité vracs liquides a ainsi progressé de 5 % (41,2 Mt). « Cette croissance est notamment portée par la mise en service d’une unité flottante de stockage et de regazéification du GNL en septembre 2023 au Havre, poursuit l’autorité fluvio-maritime de l’axe Seine. Un retour au fonctionnement normal des raffineries normandes, après plusieurs années perturbées par des incidents techniques, a contribué également à ce résultat ». Autres motifs de satisfaction pour Haropa Port, l’évolution de son CA, qui a progressé de 9,8 %, à 416 M€, et celle de tous investissements consacrés au développement de l’écosystème portuaire, qui ont enregistré une hausse de 5,5 %, à 588 M€ (126 M€ d’investissements publics et 462 M€ d’investissements privés). « Nous allons poursuivre nos investissements cette année avec un budget initial de 201 M€ », conclut Haropa Port. AD

Ceva Logistics a renouvelé son partenariat avec la branche compétition du constructeur automobile italien Ferrari (Scuderia Ferrari). Dans le cadre de ce nouvel accord pluriannuel à dimension internationale, le prestataire fournira tous les services logistiques pour les véhicules et équipements de son client lors des grands prix de Formule 1, les épreuves du championnat Ferrari Challenge, et les courses GT (Grand Tourisme). Depuis 2022, la filiale du groupe CMA CGM mobilise l’ensemble de ses ressources pour livrer dans les temps impartis tous les véhicules et équipements de son client au fur et à mesure des compétitions au calendrier. « Le sport automobile moderne pose des défis de plus en plus importants en matière de logistique, rappelle Lorenzo Giorgetti, chief racing revenue officer chez Ferrari. Par rapport à il y a quelques années, il y a beaucoup plus de courses de Formule 1 qui se déroulent en dehors de l’Europe. Pour la première fois, le championnat comptera ainsi cette année 24 courses réparties sur quatre continents. Ce rythme effréné signifie qu'il est vital pour nous de pouvoir compter sur un partenaire logistique à dimension internationale ». Celui-ci s’attache par ailleurs à réduire son empreinte carbone. L’an dernier, Ceva Logistics a par exemple organisé un service ferroviaire pour livrer les équipements de son client entre les trois épreuves de F1 qui ont eu lieu en Amérique du Nord. AD