Dans un communiqué diffusé hier, l’Union des Entreprises de Transport et de Logistique de France tient à souligner les répercussions dramatiques subies par les transporteurs suite au mouvement des agriculteurs engagé depuis presque deux semaines. Tout en déplorant « des blocages inacceptables de leur activité, tant sur les axes routiers que sur les sites logistiques et autour des places portuaires et aéroportuaires », l’Union TLF reconnaît tout de même « l’importance des revendications des agriculteurs qui sont, eux aussi, essentiels pour notre pays ». Mais elle demande à l’Etat de « rétablir la liberté effective de circulation des transporteurs et la sécurité des personnes et des biens dans les meilleurs délais », condition sine qua non pour éviter les ruptures dans les supply chains en France. L’organisation professionnelle attend davantage du gouvernement : elle lui demande d’organiser le plus rapidement possible une réunion sous l’autorité du Premier ministre, avec deux revendications à l’ordre du jour. La première concerne des mesures de soutien à très court terme pour les TPE-PME du transport confrontées à une chute d’activité, aux surcoûts et aux désorganisations actuelles (étalement d’échéances fiscales et sociales, exonérations de cotisations des nombreuses heures de travail engendrées par les blocages, prolongement dans les délais de remboursement des PGE, facilitation de l’octroi et du maintien de crédits bancaires). La seconde revendication porte sur l’arrêt de tout projet de nouvelles taxes, que ce soit au niveau national (TICPE) ou régional (Ecotaxe). JLR