Groupe coopératif chapeauté par une SCOP, Idéa fait valoir son indépendance pour fixer la feuille de route de ses ambitions durables (voir brève précédente), et pour investir en conséquence. Sur les 100 M€ d’investissements prévus dans son plan 2020-2025, une bonne moitié ont déjà été engagés, notamment pour soutenir la décarbonation de ses opérations, sachant que sur les -25% d’émissions visées, -20% étaient déjà avérées à fin 2023. Le tout via l’évolution du mix énergétique de sa flotte, le transport comptant pour la moitié de son empreinte (voir NL 3893), mais aussi sur le versant de la production d’énergie renouvelable, avec sa première unité de méthanisation sur son écoparc de La Barillais, proche de son siège de Montoir-de-Bretagne (voir NL 3607), ou le lancement d’autres expérimentation. Un autre volet porte sur le développement d’un outil ad hoc pour mesurer et simuler l’impact carbone sur tout un périmètre d’activité, baptisé Saving CO2, qui illustre aussi le volet digitalisation de son plan d’investissement (10 M€), avec un focus sur les applications permettant d’augmenter la sécurité des salariés. Et c’est enfin dans la formation de ses équipes et l’évolution de leurs compétences qu’investit Idéa, qui a lancé l’an dernier son Campus, axé sur la formation interne, notamment au lean management, ou le développement d’une pépinière de talents (3 promotions déjà formées, soit environ 35 personnes, et deux nouvelles annoncées pour la rentrée prochaine). Un ESAT assurant la transition vers l’emploi a également été développé en Loire-Atlantique, sur l’un des sites du logisticien industriel. Au cœur du modèle coopératif et de ces capacités de financement figure l’association des salariés à la trajectoire de l’entreprise, sachant que 300 d’entre-eux avaient participé en 2018 à une opération de FCPE, et qu’une nouvelle opération est prévue en juin prochain, à hauteur de 10% du capital, pour laquelle le nombre de salariés intéressés dépasse largement les 50%. MR