Quelques semaines après sa filiale Metalliance, le concepteur et fabricant de remorques automotrices Gaussin est entré lui aussi en procédure de sauvegarde. Ouverte auprès du tribunal de Vesoul (70), celle-ci résulte de difficultés opérationnelles et de gouvernance qui l’ont affecté pendant plusieurs mois en entraînant une chute de son CA de 37,5% sur 2023 (à 35,7 M€). Gaussin les explique par l’augmentation de ses besoins en fonds de roulement liés aux commandes « mal maîtrisées » de sa filiale qui ont entraîné 34 M€ d’encours non facturés à la fin 2023. En rejoignant le groupe Gaussin en 2020, Metalliance, spécialisée dans les engins mobiles pour travaux souterrains, avait aussi vocation à assembler les véhicules de sa nouvelle maison-mère depuis son site de Saint-Vallier (71). Production et livraison ont ainsi été pénalisés. A cela, s’est ajouté le placement en procédure de sauvegarde sans concertation de Metalliance. « Cette décision unilatérale litigieuse de son directeur général n'a fait qu'accroître les difficultés », estime le groupe Gaussin. Et pour ne rien arranger, les efforts déployés par l’industriel pour rechercher de nouveaux partenaires financiers « n’ont pu se concrétiser à date ». Entré en période d’observation pour six mois, la direction du groupe va travailler sur un plan de continuité et un aménagement des échéances de dettes. « Le maintien de l’emploi et des compétences restent la priorité absolue, souligne le groupe. Il n’y pas de situation de cessation des paiements et la continuité d'exploitation sur les six prochains mois est assurée par une trésorerie positive au 21 mars ». Pour répondre à court terme à la demande des clients et générer du CA, une partie de l’assemblage de ses véhicules logistiques pourrait se faire depuis son site d’Héricourt. AD