Newsletter quotidienne n° 3990

Cocorico ! Pour la deuxième année consécutive, Schneider Electric décroche la première place dans le classement mondial des 25 meilleures organisations Supply Chain du cabinet Gartner. Comme l’an dernier, le spécialiste français des équipements électriques y devance sur le podium les groupes américains Cisco Systems et Colgate Palmolive. « L’entreprise a récemment terminé son programme baptisé STRIVE », explique le cabinet de recherche et d’analyse. Courant sur la période 2021-2023, ce programme a consisté à digitaliser progressivement sa supply chain et à adopter de nouvelles technologies gagner en durabilité (Sustainable), en fiabilité (Trusted), en résilience (Resilient), en intelligence numérique (Intelligent), en rapidité et en efficacité (Velocity & Efficiency). « Schneider Electric fait en outre partie des trois seules entreprises qui ont été considérées comme en avance en matière d’économie circulaire au niveau du bâti par le Forum économique mondial », poursuit Gartner. Dans les autres sociétés du Top 10, on retrouve encore Microsoft (4^ème), Johnson & Johnson (5^ème), Walmart (9^ème) et Lenovo (10^ème), rejointes cette année par Diageo (6^ème), Nvidia (7^ème) et Coca-Cola (8^ème). Quant aux deux autres entreprises françaises dans ce Top 25 du Gartner, ce sont L’Oréal, en 11^ème position, et Danone, qui fait son entrée dans le classement à la 22^ème place. AD

Vos équipes transport, partenaires transitaires ou commissionnaires ont sans doute constaté une nouvelle envolée des taux de fret sur le flux Asie-Europe, crucial pour nombre de secteurs. Amorcée au début du printemps, « la bulle se confirme », relevait hier dans sa newsletter hebdo le commissionnaire digital français Ovrsea, confirmant son alerte de la mi-avril titrée « Attention, le marché flambe ». La situation se traduit dans les indices : « en une semaine, le World Container Index de Drewry a bondi de 20% sur le trade Asie-Europe du Nord et de 15% vers la Méditerranée occidentale. La flambée ne faiblit pas, sans compter que les prix réels sont souvent bien supérieurs aux indices mondiaux », indique Ovrsea. Ce dernier considère que cette tension généralisée devrait se poursuivre « au moins tout au long du mois de juin », tandis que des acteurs du marché évoquent le seuil des 10.000 $/FEU (un ‘forty-foot equivalent unit’, soit 2 EVP). Les facteurs sont toujours complexes à démêler, de la vigueur de la demande aux perturbations des flux induites par exemple par les troubles persistants en Mer Rouge qui déroutent l’essentiel du trafic par le Cap de Bonne Espérance, avec des coûts supplémentaires ou des liaisons rallongées grevant la rotation et la disponibilité des navires et conteneurs. Un chiffre mis en exergue par Ovrsea l’illustre : le transit time moyen sur le trade Asie-Europe du Nord a augmenté de +15% entre janvier et avril (selon Sea-Intelligence), et même de +39% pour la desserte de la Méditerranée, complètement reconfigurée. Et d’autres symptômes font un come-back, comme la congestion portuaire sur de nombreux hubs maritimes asiatiques qui immobilise un pourcentage non négligeable des capacités mondiales, ou le retour des annulations d’escales. Difficile de prévoir la durée de cette « bulle », admet Ovrsea, en prodiguant quelques conseils : « Anticipez vos bookings au moins 4 à 6 semaines avant le départ souhaité, […] et étudiez l’alternative ferroviaire Chine-Europe, intéressante du point de vue des transit times avec un écart tarifaire avec le maritime qui tend à se réduire ». MR

Le 3 juin prochain, le système informatique européen ICS 2 (Import Control System 2) entrera dans sa phase 3. Après les opérateurs postaux et le fret aérien en 2021 et 2023, c’est au tour des opérateurs économiques transportant des marchandises par voie maritime (et fluviale) de devoir soumettre à ICS 2, avant l’arrivée de ces dernières dans l’UE, une déclaration sommaire d’entrée électronique (DSE), avec des données relatives à la sécurité et la sûreté. Conex, le spécialiste français des logiciels de gestion des procédures douanières et sécuritaires, compte bien tirer parti de cette évolution réglementaire pour doper son business avec l’Asie. Depuis 3 ans, l’éditeur est membre de la Pan Asian E-Commerce Alliance (PAA), qui regroupe les principales plateformes du commerce international impliquées dans les formalités import/export et leur digitalisation (notamment Chine, Taiwan, Hong Kong , Indonésie, Inde, Japon, Corée, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Philippines, Singapour, Thaïlande). Et il y a deux semaines, Conex a organisé à Paris l’accueil d’une délégation de la PAA pour trois jours de rencontres sur le sujet de la digitalisation des formalités douanières et sécuritaires, et en particulier l’intégration de la déclaration ICS2 dans les formalités d’export vers l’UE. C’est à cette occasion qu’il a officialisé un accord de partenariat avec E&P International Inc., un guichet unique du commerce international en Chine pour les déclarations sécuritaires, basé à Shanghai. L’objectif : permettre aux opérateurs économiques connectés à la plateforme E&P’ d’être en conformité avec ICS2, grâce à la solution de transmission électronique SAFE via conex et les échanges EDI sécurisés entre les deux partenaires. « Fruit d’un travail de coopération et de collaboration avec des acteurs internationaux, ce partenariat permet la facilitation des échanges de données avec la Chine pour toutes les marchandises destinées à l’Union européenne » explique Bertrand Gruson, CEO de Conex. A noter que l’entreprise emploie aujourd’hui deux collaborateurs permanents en Asie, l’un en Chine, l’autre en Australie. JLR

Les 42.000 m² du bâtiment C du parc développé et géré par Logicor à Moussy-le-Neuf, au nord de la Seine-et-Marne, ont été inaugurés mi-mai en officialisant la prise à bail de l’ensemble des surfaces à 50/50 par DSV France Solutions et Dachser (qui avait déjà communiqué sur cette nouvelle implantation de son activité Contract Logistics, voir NL 3974). Déjà locataires sur différents sites du géant Logicor en France et en Europe (au-delà de 20 M de m² gérés et plus de 2.000 clients-locataires), les deux prestataires ont été conseillés dans cette signature de baux longs par EOL, l’ensemble du projet ayant été précommercialisé en amont de sa livraison au 1^er trimestre par BEG Ingénierie (Etyo a aussi été mobilisé en AMO). Entrepris sur un foncier de 12,5 hectares, ce nouveau bâtiment signé de l’Agence Franc porte à près de 100.000 m² les capacités développées par Logicor sur ce parc situé à une dizaine de km au-delà de Paris-CDG, « idéal pour rayonner en Île-de-France ainsi que dans le Nord de la France et de l’Europe », fait valoir son DG France, Laurent Dubos. « Et ses ambitions environnementales très élevées démontrent l’importance croissante que les logisticiens portent à la limitation de leur empreinte écologique, même sur le plan immobilier », ajoute-il. Visant une certification Breeam Excellent, le bâtiment accueillera par exemple deux centrales photovoltaïques en toiture pour une puissance totale de 4,9 MWc, dont une destinée à l’autoconsommation. Autre priorité des grands 3PL, l’automatisation des opérations s’illustre par ailleurs avec le déploiement d’un AutoStore côté DSV, qui avait initié en 2021 un plan visant le déploiement d’une vingtaine de ces systèmes à l’échelle mondiale (voir NL 3486). MR

Le 2 juillet, à la Cité Universitaire Internationale de Paris Montsouris, vous êtes invités à participer du Forum des Rois de la Supply Chain 2024 et à voter pour vos favoris parmi les 6 équipes finalistes. D’ici là, découvrez ce mini-focus sur l’un des partenaires de longue date des Rois de la SC, Jungheinrich, avec qui vous aurez l’occasion d’échanger tout au long de la journée, et de la soirée.

Les dernières innovations signées Jungheinrich confirment l’engagement du spécialiste de l’intralogistique à accompagner les entrepôts et sites de production dans leur transition énergétique et l’optimisation de leurs flux logistiques. Sa nouvelle offre d’installations photovoltaïques (voir NL 3988) permet notamment à ses clients de produire leur propre électricité tout en respectant les impératifs réglementaires. Cette solution vient compléter sa gamme de solutions Energie déjà composée de l'Activ Load Management, qui optimise la distribution d'énergie, et des batteries stationnaires, qui stockent l'électricité produite. Lors du salon LogiMAT, Jungheinrich a par ailleurs dévoilé l'Arculee M, son nouveau robot mobile autonome pour le transport de palettes allant jusqu’à 1300 kg (voir NL 3985). Son encombrement réduit lui permet de s’intégrer facilement dans divers types d’applications. En parallèle, Jungheinrich a lancé sa nouvelle série de gerbeurs électriques EJC 1i. Équipés de batteries lithium-ion à haute densité énergétique, ces gerbeurs conçus pour les allées étroites et les zones de stockage combinent conception ultra-compacte et haute performance.

Pour participer au Forum des Rois 2024 du 2 juillet (inscription obligatoire), cliquez ici

La branche contractant général APRC –tout court– a été au cœur de la belle trajectoire d’APRC Group depuis sa fondation en 2006 par Karim Abdellaoui. Sa direction générale vient d’être confiée à Tanguy Pantel, de retour au sein du groupe lyonnais où il a déjà exercé pendant quasi 10 ans, de mi-2013 à fin 2022, évoluant de responsable travaux à directeur Achats & Travaux, jusqu’à se voir confier la direction des opérations en tant que DG adjoint. Après une courte parenthèse occitane, le voici de retour avec non seulement cette casquette de DG d’APRC, mais aussi celle de directeur Construction d’APRC Group, avec ainsi pour mission d’assurer aux clients « un excellent niveau de proximité technique » tout en orchestrant la mise en musique de tous les développements constructifs du groupe en France et désormais aussi sur d’autres pays européens (il a déjà bien percé en Italie). « Ce n’est ni plus ni moins qu’un retour à la maison pour participer à un projet de développement d’autant plus enthousiasmant que de nouvelles équipes ont été expressément recrutées pour –avec celles ayant assuré la croissance actuelle– relever de nouveaux challenges sans équivalent sur le marché de l’immobilier logistique en Europe », fait valoir Tanguy Pantel. Partie prenante des défis déjà relevés sur la décennie précédente, sa connaissance du groupe, son expertise en matière d’ingénierie et sa « passion du terrain » seront autant d’atouts pour tenir le rythme de développement qu’ambitionne APRC Group, qui n’a cessé depuis 2 ans de « muscler » son équipe dirigeante. MR

Situé à Holzgerlingen, au sud de Stuttgart, l’entrepôt de 14.500 m² que le développeur Garbe Industrial Real Estate GmbH a livré récemment à Edeka Südwest, la direction régionale de l’entreprise de grande distribution allemande Edeka, présente une particularité intéressante. Outre les portes à quai classiques, les camions peuvent également emprunter un « tunnel », c’est-à-dire un espace couvert de 520 m² longeant la partie gauche du bâtiment, et dédié au chargement et déchargement latéral des marchandises. L’objectif ? Réduire les nuisances sonores pour le voisinage sachant que cet entrepôt, qui emploie 95 personnes, est dédié au stockage et à la préparation des commandes des boissons. JLR