Sur le court terme, l’ambition du néerlandais Picnic (voir Une) est de poursuivre son avancée, ville après ville, dans les pays où il est déjà présent. « Dans les deux prochaines années, nous nous focalisons sur le déploiement en Allemagne et en France » nous a précisé Michiel Muller, son cofondateur et CEO. Les Pays-Bas représentent toujours plus de 50% du CA, mais l’Allemagne, où Picnic s’est lancé en 2018 d’abord à Düsseldorf (puis plus récemment à Berlin et Hambourg) pourrait bien devenir le pays n°1 dès la fin 2025. En France (environ 5% du CA), Picnic a commencé en 2021 par Valenciennes, puis s’est étendu à d’autres villes des Hauts-de-France avant de s’attaquer à la région parisienne avec un centre de préparation de commandes de 25.000 m² à Moissy-Cramayel (voir NL 3741) et une dizaine de hubs de livraison franciliens. Pas de projet d’automatisation dans l’Hexagone dans un futur proche, les volumes ne le justifiant pas encore, mais le néerlandais est toujours en recherche d’un deuxième centre de préparation au Nord-Ouest de Paris. Cela dit, dans l’immédiat, la priorité n°1 n’est pas de desservir la capitale intra-muros mais bien d’atteindre le seuil de rentabilité dans les Hauts-de-France. L’expansion européenne de Picnic nécessite également une optimisation en cours du réseau de maintenance de sa flotte de 3.500 véhicules électriques Goupil (dont 400 en France). De nouveaux modèles, plus spacieux, plus rapides et avec un rayon d’action élargi (15 km plutôt que 10 km) sont encours de déploiement. Ce sont eux qui ont notamment permis de livrer à Versailles (voir NL 3995) sans avoir besoin d’ouvrir un hub supplémentaire. JLR