Newsletter quotidienne n° 4035

N°2 français du négoce de matériaux et distributeur d’outillage, le groupe Samse déploie un nouveau schéma directeur conçu avec le cabinet Idée+ Solutions afin d’absorber sa croissance, notamment omnicanale, et de bien dimensionner ses besoins futurs de surfaces. L’enjeu est aussi d’améliorer sa promesse client et la disponibilité produits sur ses plus de 350 points de vente (via environ 25 enseignes couvrant 57 départements, pour un CA d’1,9 Md€). Les 47.000 m² de l’entrepôt historique de Samse à Brézins –entre Lyon et Grenoble– hébergeaient jusque-là matériaux et outils, mais avec des stocks en débord vu sa croissance organique et les acquisitions du groupe. À l’automne 2022 avait débuté avec Idée+ Solutions une phase d’analyse et de projection des flux des différentes activités afin de clarifier les stratégies de stockage, jusque par type de produits ou de fournisseurs. Le tout avec un accent sur le cross-docking, la livraison sur le site du client ou en click&collect, vu l’expérience en la matière des deux associées du cabinet de conseil SC, Anne Leconte et Virginie Huré (alors chez Castorama / Kingfisher). Le nouveau schéma verra la plateforme qu’opère Samse en propre en Isère dédiée aux matériaux en flux stockés, tandis que la distribution d’outillage sera transférée sur deux bâtiments logistiques en cours de construction à La Boisse, au nord-est de Lyon (55.000 m² au total, développés par Pitch Promotion). L’appel d’offres mené avec Idée+ Solutions a retenu GXO, 3PL aguerri dans le secteur bricolage, pour une mise en opération au 1^er semestre 2025 (avec près de 100 personnes à terme). L’un des deux sites traitera les flux cross-dock pour les deux branches d’activité, l’autre se concentrant sur les flux stockés et e-commerce d’outillage. Cette primo-externalisation logistique et le cross-docking tiennent du changement de paradigme chez Samse, groupe centenaire, mais contribuera à renforcer la disponibilité et à accélérer les flux magasins et livraisons clients. Pour cette transformation du modèle opérationnel, des échanges sont notamment en cours avec une centaine de fournisseurs sur le volet cross-dock. MR

Il y a encore deux mois, vous ne connaissiez peut-être pas Pigment, cette licorne française de l’édition de logiciel EPM (Enterprise Performance Management) ni Cheerz, un leader du e-commerce de tirages photos. La collaboration à la fois technologique et humaine de ces deux entreprises jeunes et dynamiques, dans le cadre d’un projet axé S&OP, leur a valu de monter sur la troisième marche du podium des Rois de la Supply Chain 2024, le 2 juillet dernier. Visionnez leurs premières impressions de médaillés de Bronze, Pierre de Saint Victor, directeur des opérations de Cheerz et Damien Lambert, responsable Customer Success EMEA de Pigment. Avec humour, l’équipe avait présenté sur la scène du Forum des Rois leur collaboration comme une sorte de « Love story ». c’est comme cela qu’est né en quelques mois un outil ad-hoc permettant à Cheerz de gérer son S&OP, ses prévisions de ventes, ses appros et le capacitaire de l’usine. Le tout en ouvrant à Pigment de nouveaux horizons en Supply Chain Management ! JLR

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Fabricant suédois de bitumes et huiles naphténiques utilisés pour de nombreuses applications (infrastructures routières, pneumatiques, systèmes électriques, etc.), Nynas a décidé d’optimiser ses opérations de transport en Europe en s’appuyant sur le TMS de Descartes Systems Group. Opérationnelle depuis plusieurs mois, la solution cloud de l’éditeur canadien est utilisée pour communiquer avec les transporteurs, les transitaires, les douanes et la plateforme de stockage centrale de l’entreprise industrielle. « Nous nous appuyions déjà sur la solution de conformité douane de notre partenaire éditeur et avons souhaité tirer parti de cette première collaboration dans nos opérations de transport car bon nombre de nos partenaires sont en train de numériser leurs process dans ce domaine », souligne Rogier van Hoof, responsable processus opérationnels chez Nynas. Les résultats n’ont pas tardé. Avec le TMS de Descartes, il précise que l’élimination des étapes « manuelles » a notamment permis de réduire de 20% les erreurs et les révisions de la prise de commande transport. « Alors que nous utilisions traditionnellement les e-mails, les appels téléphoniques et des documents PDF pour communiquer toute modification, la solution a éliminé les tâches manuelles fastidieuses au profit d'une communication directe et synchronisée avec les systèmes de nos partenaires externes. De plus, nos clients disposent désormais d'une vue d’ensemble, facile d’accès, des détails de la commande et de l'état de l'expédition ». AD

Dans la lignée de 2023 (voir NL 3910), Stef a vu son activité progresser de 6,7% au 1^er semestre avec un CA de 2,3 Md€. Sur le seul périmètre international, sensiblement renforcé ces derniers mois par plusieurs opérations de croissance externe (Bakker Logistiek aux Pays-Bas, TransWest en Belgique, Centeno en Espagne), le logisticien du froid a connu un bond de 19,1% (858,9 M€). En France, la croissance se limite à +1,5% (1,172 Md€), dans un climat de ralentissement de la consommation. Les évolutions ont toutefois été différentes selon les segments de marchés. Si le prestataire a enregistré une contraction de son activité produits de la mer de 0,4% au 1^er semestre sur le territoire, celles de ses BU restauration hors domicile, GMS et tempéré sec alimentaire (TSA) ont enregistré des hausses de respectivement 5,6 %, 8,5% et 11,3%. En TSA, l’entreprise explique la progression par l’intégration de nouveaux clients et davantage d’activité avec des clients majeurs. Côté GMS, la bonne tenue de l’activité est surtout à mettre à l’actif du e-commerce alimentaire, celui-ci bénéficiant notamment de l’offre de livraison alimentaire à domicile lancée par Carrefour qui s’appuie sur sa plateforme de Lieusaint, en Seine-et-Marne (voir NL 3663). « Dans la continuité de l’année 2023, la BU GMS poursuit sa dynamique commerciale avec le démarrage de contrats portant sur la reprise des activités logistiques de deux acteurs de la filière bio, l’un situé en région parisienne, et le second dans le département de Rhône », souligne Stef. Depuis le mois d’avril, le prestataire opère aussi la plateforme de 16.500 m² ouverte par Metro France à Savigny-le-Temple, en Seine-et-Marne. Quadri-température, elle est dédiée aux livraisons franciliennes du grossiste alimentaire et matériel. Sur le reste de l’année, Stef entend poursuivre une politique d’investissements ciblée en restant vigilant sur les tensions inflationnistes pour maintenir sa performance économique et ses équilibres fondamentaux. Si son CA a progressé au 1^er semestre, son résultat net part de groupe a chuté de 28,3%, à 68 M€. AD

Pour sa nouvelle génération de chariots à mât rétractable ETV 2i, destinés à des applications légères à moyennes Jungheinrich a totalement revu le système d’entraînement (moteur, réducteur, roue motrice, variateurs) et l’alimentation électrique, basée sur la technologie Li-Ion. La batterie intégrée, conçue pour une exploitation opérationnelle du chariot de 5 h par jour ou moins, est proposée avec deux options : 230 Ah ou 460 Ah. « Avec la batterie lithium-ion de 230 Ah, nous pouvons proposer à nos clients les chariots de la série ETV 2i à un niveau de prix similaire à un chariot à mât rétractable conventionnel doté d’une batterie au plomb-acide » indique Mourad Tachfine, chef produit Chariots à Mats Rétractables / Tracteurs chez Jungheinrich. Sa compacité permet en outre de raccourcir la longueur de l’engin, ce qui permet d’opérer dans des allées étroites, à partir de 2,7 m de largeur. A noter que les modèles ETV 214i et ETV 216i offrent des capacités de charge respectivement de 1.400 kg et 1.600 kg et une hauteur de levage maximale de 10,7 m, et que Jungheinrich prévoit en 2025 de lancer sa nouvelle série de chariots à mât rétractable haute performance ETV 3i, cette fois pour les applications plus intensives (dotés de batteries lithium-ion de 690 Ah). JLR

GXO Logistics a recruté Emmanuel Bonnet en tant que vice-président Business Development de GXO France et membre du comex. Dans ses nouvelles fonctions, celui qui était jusqu’ici senior vice-président responsable de la verticale FMCG chez Geodis sera responsable du pilotage du développement commercial ainsi que de la gestion des comptes clés du prestataire sur le territoire. « Son expertise commerciale sera déterminante dans la poursuite de nos ambitions de croissance et nous permettra de nouer de nouveaux partenariats avec des clients existants et futurs », souligne Vincent Ricci, directeur général de GXO France. Diplômé de la Montpellier Business School, Emmanuel Bonnet dispose d’une expérience de plus de 25 ans dans le secteur. Avant Geodis, il a été directeur général de SPI Logistic, directeur du développement de Rhenus Logistics France, et en début de carrière, directeur grands comptes retail ainsi que FMCG chez Geodis. Parallèlement, il est en outre administrateur de France Supply Chain by Aslog. AD

N°1 sur son marché domestique, l’australien Woolworths compte un millier de supermarchés à l’échelle du pays (et plusieurs centaines en Nouvelle-Zélande). Son activité e-commerce est aussi très développée, et c’est pour optimiser ses livraisons de courses alimentaires à domicile que le distributeur annonce un partenariat stratégique avec Ortec, le spécialiste d’origine néerlandaise de l’optimisation SC au large portefeuille de solutions SaaS. Cette collaboration vise à dynamiser les opérations de livraison et à transformer l’expérience client sur un vaste périmètre : Woolworths assure 24 millions de livraisons à domicile par an (et plus de 17 millions en pick-up en magasin, ou en ‘Direct to Boot’ avec chargement dans le coffre). Le déploiement de la solution Ortec e-Grocery Delivery vise une utilisation plus efficace de sa propre flotte, qui compte 1.200 véhicules dédiés à ces livraisons à domicile, et des moyens de ses partenaires logistiques tiers, tels qu'Uber ou DoorDash. Un modèle d’allocation dynamique permettra notamment de maximiser l'utilisation de la capacité fixe et d'améliorer l'efficacité des itinéraires en sélectionnant le point d'exécution optimal de la commande (hub logistique ou magasin) et le type de véhicule le mieux adapté. Le tout afin d’allier efficacité et optimisation des coûts, avec une augmentation du nombre de livraisons par heure et un service plus rapide et plus fiable pour les clients, qui auront en outre la possibilité de choisir des créneaux horaires flexibles. MR