Tout un symbole. Après avoir déployé il y a quelques années sur un site du Groupe Alainé à Mâcon ses désormais célèbres convoyeurs modulaires intelligents Plug-and-Carry, Boa Concept a présenté hier ses nouvelles solutions d’automatisation Plug-and-Store et Plug-and-Pick au sein de la nouvelle plateforme du prestataire logistique (60.000 m²), à Sury-le-Comtal, près de Saint-Etienne. « Si nous avons débuté sur le marché des convoyeurs, nous avons aujourd’hui la conviction que la robotisation va fortement se développer dans les prochaines années » souligne Patrice Henrion, DG de Boa Concept. L’entreprise stéphanoise spécialiste de l’intralogistique entend attaquer ce marché avec une approche disruptive. A l’instar de sa solution Plug-and-Carry, son système de stockage à navettes Plug-and-Store se veut modulaire et évolutif. Les robots navettes sont interchangeables, et il est possible selon les besoins d’ajouter des robots navettes et des allées, mais aussi de rallonger les racks. Plusieurs modes de préparation sont envisageables (picking manuel, buffer, pick/put-to-light et picking robotisé, notamment). « Notre solution se positionne entre les transstockeurs et les systèmes robotisés de stockage/préparation de commandes haute densité et haute cadence, poursuit Patrice Henrion. Avec une capacité de l’ordre de 250 entrées et 250 sorties par heure, elle vise essentiellement les entreprises qui doivent traiter de 3.000 à 10.000 commandes par jour ». Le délai de mise en œuvre n’est que de quelques mois pour un coût présenté comme abordable par rapport à d’autres systèmes (environ 400.000 € pour une allée avec 4 robots-navettes). Plug-and-Pick bénéficie pour sa part de l’expertise de la société Roboptic, PME stéphanoise spécialisée dans les solutions de robotique et de contrôle qualité par vision reprise par Boa Concept en 2022 (voir NL 3629). Il s’agit d’un robot de picking automatisé pouvant manipuler des charges homogènes comme hétérogènes grâce à l’IA. Utilisable en injection de trieurs, sortie de système de stockage ou entrée de machine d’emballage 3D, il a une capacité de 600 picks/heure. La montée en puissance de ces nouvelles solutions devrait aider Boa Concept à rebondir sur la fin 2024, après un repli de son CA d’un peu plus de 50% au 1er semestre (4,2 M€). A noter que l’entreprise, après avoir fait l’acquisition de la société belge Easy Systems en début d’année (voir NL 3929), prévoit d’ouvrir une filiale au Canada en 2025. AD