Côté export, les options envisagées par C.H. Robinson pour faire face aux contraintes de la grève portuaire qui s’annonce sur la Côte Est des Etats-Unis (voir article précédent) sont plus étendues. « Nous sommes en train d’arranger différentes solutions vers l’Europe, par exemple la possibilité de router via le Canada, via les ports de Montréal, de Halifax, ou de Saint-Jean (Nouveau-Brunswick) en utilisant des liaisons ferroviaires via les hubs de Chicago, Detroit, ou Minneapolis. Et puis pour l’Europe, il y a aussi deux ports sur la côte Est qui ne sont pas syndiqués, celui de Portland dans le Maine (compagnie maritime Eimskip) et de Chester en Pennsylvanie (compagnie ICL) » nous précise Mia Ginter, directrice des activités Export maritime Amérique du Nord chez C.H. Robinson. Pour les autres marchés, notamment l’Asie et l’Océanie, la solution, à part le fret aérien, est de se tourner vers la côte Ouest. Le problème : les risques de blocages du fait des forts volumes de conteneurs et du goulet d’étranglement dû à la rupture de charge ferroviaire entre l’Est et l’Ouest des Etats-Unis (notamment à Chicago). « On doit se préparer aussi pour l’envoi de conteneurs par camions » souligne Mia Ginter. « Au début de ce mois de septembre, notre conseil à nos clients a été de commencer à changer la direction d’au moins une partie de leurs conteneurs afin d’être référencé sur cette route alternative avant qu’elle ne devienne complètement embouteillée ». D’autant que même si la grève n’est finalement que de courte durée, chaque jour d’arrêt provoquera sans doute dans chaque port une semaine de congestion pour résorber les files d’attentes et reformer les stocks de conteneurs vides utilisables pour l’export. JLR