Newsletter quotidienne n° 4109

Le timing ne laisse rien au hasard : juste avant l’ouverture du NRF’25 Retail’s Big Show de New York, l’éditeur Manhattan Associates annonce le lancement d’un nouvel outil d’analyse à destination des retailers omnicanaux. Prénommé Postgame Spotlight (ce que l’on pourrait traduire par « analyse d’après-match »), cet outil intégré à l’OMS Manhattan Active Order Management est un tableau de bord calculant en temps réel le pourcentage de commandes qui ont été préparées à partir d'emplacements optimisés et identifie les raisons qui ont conduit à déplacer du stock vers des sites alternatifs pour pouvoir répondre à la demande, ainsi que les facteurs limitant l'efficacité d'exécution, tels que la localisation et les niveaux de stock, la capacité des ressources magasin et les écarts dans les niveaux de service en magasin. L’objectif est bien sûr de proposer des pistes d’amélioration et des recommandations pour les planificateurs de stock afin de réduire les coûts d’exécution. « Postgame Spotlight complète parfaitement la solution Fulfillment Insights, lancée par Manhattan l'année dernière. Tandis que Fulfillment Insights permet aux retailers de comparer leurs performances à celles de leurs pairs, Postgame Spotlight leur offre une analyse interne approfondie permettant d’identifier rapidement des opportunités d'amélioration en matière de performance et de rentabilité des stocks » souligne Amy Tennent, directrice senior en charge de la gestion des produits chez Manhattan Associates. JLR

Il y a un an, Logicor avait acquis auprès du distributeur spécialisé Logista un entrepôt de 16.600 m² situé à Colomiers, à l’ouest de l’agglomération toulousaine, pris à bail par Airbus, acteur majeur du tissu industriel régional. Ce bâtiment datant de 1982 (étendu de 4.000 m² il y a 20 ans) a bénéficié d’importants investissements et travaux de rénovation par son nouveau propriétaire : réfection de 10.000 m² de la dalle, remise à niveau des corps d’état techniques (chaudière, électricité et sprinklers), ou création de deux nouvelles rampes d’accès pour faciliter les flux de véhicules. Pour ce site, Logicor vise d’ailleurs la certification Breeam In-Use, dans la logique d’optimisation environnementale de son patrimoine. L’annonce de ces travaux, et la localisation à 10 km du centre de Toulouse et 10 Minutes de l’aéroport, ont convaincu Airbus de louer l’intégralité du site (BNP Paribas Real Estate a accompagné Logicor à la fois dans l’acquisition et lors des négociations locatives). « Nous avions acquis cette plateforme convaincus de sa capacité à répondre aux besoins d’efficience d’un utilisateur exigeant dès lors que des travaux spécifiques lui permettraient de renouer avec la performance opérationnelle et environnementale. Nous sommes ravis d’accueillir Airbus et qu’un de nos bâtiments s’inscrive dans la dynamique économique de Toulouse Métropole, pôle européen historique des filières aéronautique et spatiale » souligne Laurent Dubos, le directeur général de Logicor France, en notant que ce poids lourd de l’immobilier logistique détient 6 actifs logistiques, industriels et de messagerie sur ce territoire, soit plus de 100.000 m², et que 15.000 m² supplémentaires y sont en développement. MR

Les prochains mois devraient être synonymes de nouveaux projets de robotisation chez Kion (Fenwick, Still, Dematic, Baoli, etc.). A l’occasion du CES de Las Vegas, le groupe allemand a annoncé s’être associé avec le cabinet de conseil Accenture et l’entreprise technologique américaine Nvidia dans le cadre du lancement d’une nouvelle solution baptisée Mega. Développée par Nvidia et intégrée à la plateforme digitale de celui-ci dédiée au développement d’applications pour la numérisation industrielle et la simulation en IA (Omniverse), il s’agit d’une solution IA de création de jumeaux numériques centrée sur la robotisation de sites. Avec Mega, Kion et Accenture pourront ainsi rapidement concevoir les configurations d’installations robotisées les plus efficaces via des simulations ultra-réalistes avec la possibilité ensuite de les faire évoluer via la collecte de données issues des robots et des WMS. « Grâce au leadership de Nvidia en matière d’IA et à l’expertise d’Accenture dans les technologies numériques, nous réinventons l’automatisation des entrepôts, considère Rob Smith, CEO de Kion Group AG. A nous trois, nous créons une vision de l’entrepôt du futur qui fait partie d'un système agile et intelligent. Cette collaboration souligne notre engagement envers l’innovation et repousse les limites de l’automatisation en ouvrant la voie à une nouvelle ère dans l’efficacité de la supply chain ». AD

Le marché locatif de m² logistique a plutôt relevé la tête au 4^ème trimestre 2024 selon le bilan dressé par JLL, qui a répertorié 730.000 m² de transactions, contre un peu moins de 800.000 un an plutôt. Reste qu’à l’échelle de l’année, le retrait en volume est de -23%, avec une demande placée de 3 M de m² (vs. 3,5 en 2023, sans parler des 4,6 M de l’année précédente). JLL évoque une « normalisation après l’euphorie de la sortie du Covid », en soulignant la réévaluation à la baisse de certains besoins et l’allongement des délais de décision, sur fond de rationalisation des coûts. Des projets ont été différés ou annulés, d’où une baisse de 33% des signatures, 166 au total contre 248 sur 2023. « Malgré les défis actuels, le secteur logistique français résiste avec un bilan conforme à son niveau d’avant Covid. En outre, nous observons de la part de nos clients un engagement croissant envers la durabilité ainsi qu’une collaboration inter-entreprises qui s'intensifie, renforçant ainsi la robustesse des chaînes d'approvisionnement. Ces évolutions nous permettent d'envisager 2025 avec confiance », positive Olivier Durif, directeur Transaction Industrie & Logistique France chez JLL. Quant à la géographie de cette demande placée, elle est dominée par le 4^ème anneau parisien, qui continue de progresser dans une logique de « report des utilisateurs vers des zones disposant de plus d’offres et aux valeurs locatives moins importantes, même si l’écart tend à se réduire ». La région Centre-Val de Loire s’est ainsi hissée à la 1^ère place, avec plus de 600.000 m² signés, devant les Hauts-de-France et l’Ile-de-France. Et la proportion de la demande placée hors dorsale est d’ailleurs restée quasi stable, à près de 60%. Enfin, alors que le recul du marché s’illustre pleinement sur le segment des entrepôts <10 000 m², ou de 10.000 à 40.000 m², respectivement de -31 et -40%, celui des plateformes XXL a connu +26% d’augmentation pour représenter un bon tiers de la demande placée (plus d’1,1 M de m²), avec 17 signatures dont 2 transactions dépassant les 100.000 m². MR

Attention, les anciennes adresses mail en info6tm et scmag de toute l’équipe de Supply Chain Magazine ne seront bientôt plus valides. Pour nous contacter par voie électronique, veuillez désormais utiliser notre nom de domaine supplychainmagazine.fr. Voici donc nos adresses courantes :

Jean-Luc Rognon (rédacteur en chef) : jl.rognon@supplychainmagazine.fr

Maxime Rabiller : m.rabiller@supplychainmagazine.fr

Armindo Dias : a.dias@supplychainmagazine.fr

Julia Fustier : j.fustier@supplychainmagazine.fr

Philippe Tesson (directeur commercial) : p.tesson@supplychainmagazine.fr

Pour le compte de son client le sous-traitant automobile ZF à Sarrebruck (tout près de la frontière avec la France), le groupe allemand de transport et de logistique Duvenbeck a opéré récemment une bascule complète de sa flotte dédiée vers des engins décarbonés. Plus aucun véhicule, sur du longue comme sur du courte distance, ne roule au gasoil. Le programme a commencé en 2020 par l’introduction de poids lourds au GNL (gaz naturel liquéfié), qui ont finalement été remplacés par des tracteurs roulant au biométhane. Fin 2023, les 5 premiers camions électriques ont fait leur apparition dans la flotte, pour effectuer des navettes entre le site de production ZF de Sarrebruck et l’entrepôt distant de 15 km, avec l’installation de deux bornes de charge près de l’usine. Désormais, la totalité des services de transport courte distance pour ZF est assurée par 16 véhicules électriques. Sur le longue distance, la flotte de Duvenbeck compte 54 camions roulant au biogaz. Une dizaine de poids lourds électriques et des stations de charge associées devraient s’ajouter au dispositif cette année. « La stratégie d’évolution de notre flotte a toujours suivi les objectifs de durabilité de ZF. Cela nous confirme que la croissance conjointe avec nos clients industriels et la logistique sans émissions de CO₂ sont étroitement liées l’une à l’autre » a déclaré Helmut Gruber, le DG de Duvenbeck Logistics GmbH. JLR