Newsletter quotidienne n° 4128

Pour la 19^ème édition des Rois de la Supply Chain, le rôle du Jury (voir NL 3962) a été non seulement de sélectionner les 6 projets finalistes sur la base des dossiers de candidature, mais aussi de récompenser par un Trophée, à l’issue des soutenances lors du Forum, le projet qu’ils ont jugé le plus impactant ou prometteur d’un point de vue Supply Chain Management. C’est le tandem Schneider Electric / Kinaxis qui est monté sur scène le soir du 30 janvier pour recevoir ce Prix du Jury des mains de Valentine de Saintignon, directrice Opérations & Projets SC e-commerce d’Auchan France. Découvrez aujourd’hui l’interview à chaud de ces Rois 2025, Olivier Romanet VP Global Supply Chain Planning de Schneider Electric, Elvira Apostol, Account Executive chez Kinaxis et Andrew Bell, Chief Product Officer de Kinaxis. Le Jury a été particulièrement impressionné par « l’approche pionnière et la dimension globale » de ce projet structurant qui vise à intégrer les données sur les émissions CO₂ de Scope 3 (tout ce qui n’est pas en interne ou émission indirectes liées à l’énergie) dans la gestion de la Supply Chain pour que les planners puissent comprendre l'impact environnemental de leurs actions et que les dirigeants puissent aligner leurs plans sur les objectifs de durabilité, de service et financiers. Il s’appuie sur la solution Kinaxis Sustainable Supply Chain de la plateforme Maestro de l’éditeur, utilisée par Scheider Electric pour la planification de sa Supply Chain mondiale, ainsi que sur le moteur de calcul climatique certifié de Climatiq.

Rappelons que l’ITV de FSS & KPMG, doubles ROIS Grand Prix + Coup de Cœur (voir NL 4126) est également visionnable sur notre site. JLR

Pour accéder à l’interview vidéo du Prix du Jury, cliquez ici

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Au terme d’un appel d’offres, L’Oréal International Distribution a retenu le Groupe Blondel pour assurer la gestion de ses activités logistiques en zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique). Dans le cadre de cet accord, le prestataire consacrera plus de 6.000 m² à la division du géant français des cosmétiques au sein du nouveau site ultra-sécurisé de sa filiale Sobotram basé à Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire (voir NL 3998). Quelques 20.000 commandes y seront gérées cette année, le Groupe Blondel devant effectuer pour son client diverses prestations, allant du stockage aux formalités douanières, en passant par la préparation de commandes, l’étiquetage, le co-packing, le re-stickage et la gestion de supports de PLV. Autant d’opérations qui seront facilitées par les solutions technologiques dans lesquelles a investi le Groupe Blondel. Ce dernier a déployé un convoyeur plug-and-play Ingini de chez Ciuch, un système automatique de pesage et de cubage fourni par Cubiscan et des chariots de préparations connectés avec balances intégrées signés Baléa. « L’automatisation devait nous assurer d’accélérer en fin de chaîne deux process clés, le regroupement des commandes et le re-stickage des produits destinés à l’export, soit le mode d’emploi dans la langue du pays destinataire, souligne Adrien Queguiner, ingénieur développement du Groupe Blondel. En effet, une partie considérable des commandes doit être regroupée, des échantillons ajoutés et re-stickés ». A noter aussi que le prestataire est déjà partenaire d’autres divisions du groupe L’Oréal depuis 1965. AD

Partenaire du programme d’envergure mondiale ITER depuis 2012 avec sa casquette de logisticien industriel, le groupe Daher s’est vu renouveler la confiance de la gouvernance de ce projet hors norme, centré sur l’installation internationale* de recherche toujours en construction à Cadarache, sur la commune Saint-Paul-lez-Durance (13). Le réacteur thermonucléaire expérimental entrepris vise à démontrer la faisabilité de la fusion thermonucléaire comme source d’énergie durable, à développer les technologies pour les réacteurs du futur et à en former les futurs spécialistes. Pour soutenir les prochaines étapes, un premier contrat concernant Daher est renouvelé pour la période 2024-2028 ; il relève de la logistique industrielle et in situ, en l’occurrence sur la gestion des composants –plus de 2 millions à ce jour– stockés sur les sites de Cadarache et l’entrepôt dédié ouvert par le logisticien près du port de Marseille-Fos (voir NL 2405). Le tout mobilise 60 collaborateurs, et inclut la gestion des flux entrants et sortants avec des impératifs liés à la sûreté nucléaire. Un second contrat couvre la période 2025-2031 et relève de la logistique internationale, pour l’acheminement des composants depuis les usines des États membres jusqu’à Cadarache (la construction repose sur un principe de « fournitures en nature » par les membres, chacun chargé de fabriquer tels systèmes ou pièces, et de les livrer à ITER qui les assemble et les installe). Côté Daher, cela implique des services de planification, d’emballage, de gestion douanière, d’assurance et de transport multimodal de bout en bout, avec une synchronisation essentielle pour respecter les échéances de construction. Or certains de ces équipements sont clairement hors norme : à l’image du prochain acheminement depuis l’Italie des secteurs de chambre à vide, pesant 600 tonnes chacun, ou des modules du solénoïde central depuis les États-Unis. Sur 2025, une vingtaine de convois exceptionnels sont ainsi prévus, et pour transporter et manutentionner de tels composants, Daher fait valoir l’emploi –en première mondiale– de remorques modulaires électriques (SPMT). Cette dimension innovation s’illustre aussi par le recourt à l’IA pour optimiser les besoins en espaces de stockage et anticiper les contraintes (les participants à notre Forum d’été 2019 consacré à l’IA se souviendront peut-être d’un témoignage de Daher aux côtés de DCbrain, voir NL 2958). MR

*Le programme ITER compte sept « membres » (Union européenne, Chine, Inde, Japon, Corée, Russie, États-Unis), réunissant 35 pays.

Un portefeuille de quasi 107.000 m² répartis entre trois entrepôts a rejoint le parc géré par Castignac, la plateforme française de gestion d’actifs logistiques adossée à l’investisseur d’origine nord-américaine Brookfield. Cette acquisition menée ‘off market’ auprès d’un investisseur institutionnel (et par l’intermédiaire de Cushman&Wakefield) porte sur trois sites existants situés à Riom dans l’Allier pour le plus grand (54.650 m²), à Vert-Saint-Denis en Seine-et-Marne pour le 2^ème (37.000 m²), et Grenay dans le Pas-de-Calais pour le dernier (14.800 m²). Et si le premier est entièrement loué, les deux autres sont disponibles à la location, soit plus de 50.000 m² au total. « Cette acquisition de portefeuille a conclu une année d’investissements exceptionnelle en 2024 pour Castignac. Elle renforce notre présence près de Paris et Lyon, deux marchés logistiques clés en France, et nous permettra d’accompagner encore mieux nos locataires actuels et futurs dans le renforcement de leurs supply chains, afin qu’ils puissent rester compétitifs dans un contexte de marchés en constante évolution », commente Julien Claude-Bouilly, directeur en charge de l’investissement et de l’asset management chez Castignac. Cet acteur fondé en 2020 voit de fait son portefeuille sous gestion dépasser la trentaine de sites existants et de projets de développement, soit plus d’un milliard d’euros d’actifs. Et par sa géographie stratégique comme par le mix de sites occupés/vacants, cette nouvelle opération elle fait par ailleurs écho à la précédente officialisation d’acquisitions par le même tandem Castignac-Brookfield à la rentrée 2024, qui comprenait notamment un entrepôt FM Logistic libéré par Lidl dans le sud-est francilien (voir NL 4036). MR

Après le rachat de ChannelPorts au printemps dernier (voir NL 3967), la société Getlink, qui exploite en concession via sa filiale Eurotunnel l’infrastructure du tunnel sous la Manche, a annoncé la semaine dernière l’acquisition de la société Associated Shipping Agencies (‘A.S.A’) et de sa filiale Boulogne International Maritime Services (‘BIMS’). Implantées à Calais, Boulogne-sur-Mer et Dunkerque, ces deux entités spécialisées dans les services en douane entre la France et le Royaume-Uni (près de 50 salariés pour un CA 2024 cumulé d’environ 5 M€) seront intégrées dans Getlink Customs Services, le pôle de services et d’assistance aux formalités douanières et sanitaires du groupe Getlink. « Ce rapprochement complète l’offre de guichet unique proposée par Getlink Customs Services pour tous les acteurs du marché transmanche. Nous sommes ravis d’accueillir les équipes implantées sur le littoral transmanche de longue date et dont l’expertise est reconnue depuis plus de 20 ans » a déclaré Yann Leriche, le directeur général de Getlink. JLR

En septembre dernier, XPO Logistics baptisait Connect Europe son offre de transport vers 25 pays européens en s’appuyant sur la flotte de véhicules et les plus de 150 centres transport et de distribution que le prestataire compte en Europe. Connect Europe est organisée autour de plusieurs hubs dont le dernier vient d’ouvrir à Nimègue, aux Pays-Bas. Située dans l’est du pays, près de la frontière allemande, ce site de 4.000 m² offre des services d’entreposage, de transport, de cross-docking, de kitting et de ré-étiquetage. Devant employer à terme une cinquante personnes, la plateforme offre des liaisons rapides par la route avec l’Europe du Nord et du Sud. Sa proximité avec le port fluvial de Nimègue lui confère en outre des possibilité de transport de marchandises par barge à destination ou en provenance du port de Rotterdam. « Cette installation renforcera considérablement notre capacité à fournir des solutions de transport efficaces, fiables et durables dans toute l'Europe, souligne Luis Gomez, président de XPO Logistics Europe. En tirant parti de notre vaste réseau et de notre technologie, les entreprises peuvent optimiser leurs expéditions internationales, réduire les coûts et améliorer les délais de livraison, garantissant ainsi une expérience logistique sans faille. » AD