Le géant du e-commerce étant peu dissert sur l’évolution de son réseau logistique dans l’Hexagone, c’est un article de l’Écho Républicain qui a déclenché la semaine dernière un maelstrom d’articles sur l’implantation d’Amazon au sein du parc développé par Mountpark à Illiers-Combray (28), au sud-ouest de Chartres. Amazon France a depuis confirmé à l’AFP cette construction d’un centre de distribution en prévoyant l’embauche de 1.000 salariés dans la région, et une ouverture d’ici fin 2026. Selon nos informations, le projet initial de Mountpark a été un peu recalibré : sur ce parc de 270.000 m² à terme, répartis entre trois entrepôts, ce bâtiment 1 devait comporter 10 cellules de 12.000 m², plus 3.000 m² de bureaux et locaux techniques. En lien avec Amazon, l’autorisation d’exploiter a été renouvelée par arrêté préfectoral fin juillet 2024 sur la base de modifications ramenant à 115.900 m² la surface de stockage, avec des aménagements tels que des ouvertures pour le passage des convoyeurs et « d’armoires portées par des robots », formule qui renvoie aux solutions d’Amazon Robotics. On notera la multiplication des blocs sanitaires, vu l’effectif attendu, ou celle des stationnements PL, et l’ajout d’un parking VL de près de 300 places empiétant sur le foncier voisin. Quant au chantier, il s’amorce sous la gouverne de BEG Ingénierie, avec un calendrier exigeant.
Amazon renoue ainsi avec une région Centre-Val de Loire où sa logistique est implantée depuis le tournant des années 2000, avant même l’ouverture de son 1er entrepôt en propre en 2007 à Saran, près d’Orléans. Et on notera que ce 9ème centre de distribution d’Amazon en France sera visiblement suivi d’un 10ème, suite au feu vert finalement décroché pour réaliser un site de 160.000 m² près de l’aéroport de Lyon. Et encore cela n’inclut-il pas la partie immergée de son réseau logistique, qui s’appuie sur quasi autant de sites confiés au fil des années aux plus grands 3PL, dont pas moins de deux l’an dernier dans les Hauts-de-France avec ID Logistics et Maersk. MR
Un millier de salariés sont annoncés par Amazon, mais aussi une robotisation de dernière génération, dont ses solutions à base d’étagères mobiles. © Amazon