Newsletter quotidienne n° 4165

Non loin de la place de l’Étoile, l’aménagement d’un espace de logistique urbaine de 12.000 m² est entrepris par Indigo avec le concours de Corsalis au sein du parc de stationnement qu’exploite le géant français sous l’avenue Foch, qui se prolonge sur 500 mètres jusqu’à l’avenue de Malakoff. Sur ses quatre niveaux, l’activité parking y voisine déjà avec une zone de préfourrière, un stand de tir ou les services de propreté de la ville. Vu la baisse des besoins de parking, son concessionnaire Indigo s’est accordé avec la ville de Paris –propriétaire de l’ouvrage– pour accentuer cette mixité d’usage et en faire un « hub de services urbains innovant » avec cet ELU ainsi qu’un parking dédié aux autocars de tourisme. Après un an de préparation avec Corsalis, expert de la restructuration en cœur de ville au service de la distribution urbaine, le PC a été obtenu et les travaux sont lancés ce jour en vue d’une finalisation fin 2026 de ce chantier d’envergure (impliquant plusieurs M€ d’investissements).

La moitié du niveau -4 hébergera le parking des bus (3.500 m²) et une zone accueillant les porteurs jusqu’à 19 tonnes, en supprimant une partie de la dalle du -3 pour assurer la hauteur nécessaire. Et c’est au -1 qu’est aménagé le plateau logistique avec ses 4 cellules d’activité (pour un ou plusieurs exploitants), sa zone d’expédition et ses locaux sociaux, avec une vision de la logistique urbaine ne se bornant pas au flux colis et au pur cross-docking vu la possibilité d’héberger un peu de stock et d’assurer de la préparation avant expédition en modes doux (VUL, cyclo-logistique). Le lien avec la zone du -4 se fera via un monte-charge autour duquel une nouvelle rampe assurera l’accès des usagers du parking, tandis que celle proche de l’avenue Malakoff sera reconfigurée pour l’accès des bus, camions et autres véhicules logistiques. Baptisé « L’Arsenal de Foch », ce futur ELU est développé dans un ouest parisien chiche en capacités de ce type, et c’est le 2^ème associant Indigo et Corsalis dans le cadre d’un partenariat engagé il y a deux ans avec 3 projets prévus dans Paris (pour un total de 20.000 m² logistiques). Le 1^er est quasi finalisé dans un parking du quartier Bercy, propriété d’Indigo (voir NL 4054), et ce 2^ème avenue Foch se démarque par l’ampleur de la transformation, que Corsalis et son directeur associé Rémi Goléger ne manqueront pas de faire valoir aux côtés de leurs autres projets sur le SITL (stand V012). MR

Le terme de Supply Chain Circulaire (SCC) fait son chemin depuis deux ans sous l’égide de l’association France Supply Chain, du cabinet Citwell et de Soroa, la société de conseil présidée par l’ancien parlementaire François-Michel Lambert. Considéré comme le pivot de la réindustrialisation verte, ce modèle ne se limite pas à l’ajout d’une simple boucle à la fin d’une chaîne linéaire, mais s’appuie sur la création de boucles multiples, plus ou moins longues et sans limite de temps. Les trois acteurs précités, qui ont récemment interpelé les membres du Conseil National de l’Économie Circulaire (CNEC) sur l’importance de ce sujet, lancent aujourd’hui un Hub collaboratif destiné à accélérer la transformation vers une Supply Chain Circulaire. Financée par le nouveau fonds de dotation d'intérêt général Supply Chain 4 Good lancé par France Supply Chain en début d’année, la plateforme supplychaincirculaire.org se veut un site de référence dédié à la SCC qui « centralise publications, initiatives et bonnes pratiques afin d’accompagner les entreprises et les acteurs de l’économie circulaire dans l’adaptation de leurs chaînes d’approvisionnement aux nouveaux défis écologiques et économiques ». « Dans un courrier adressé aux décideurs, nous avons souligné l’importance de la gestion des flux dans la transition d’une économie linéaire vers une économie circulaire performante. La norme NF ISO 59004 définit 13 actions structurantes (refuser, réduire, réutiliser, réparer, recycler, etc.), nécessitant une orchestration rigoureuse des flux physiques, informationnels et financiers » a déclaré Yann de Feraudy, le président de France Supply Chain et du fonds d’intérêt général Supply Chain 4 Good. JLR

Complémentaires de sa plateforme Cloud axée S&OP, deux nouveaux modules à base d’IA sont lancés par Colibri. Fruits de travaux d’envergure de sa R&D, ils sont en droite ligne avec l’accent de l’éditeur français sur la simplification des processus de planification et de management SC. Baptisé Super Best Fit, le premier module compare et sélectionne les algorithmes les plus pertinents pour traiter chaque cas d’usage spécifique, qu’il s’agisse d’approche statistique, de machine learning ou de deep learning. Il s’agit ainsi de garantir aux utilisateurs qu’ils s’appuient sur les modèles de prévision les plus innovants et performants pour leur assurer les meilleures prévisions possibles, et prendre les décisions les plus avisées. Reposant également sur l’IA, le second module Data Sensing porte sur la prise en compte de variables externes susceptibles d’impacter les opérations, telles que la météo, les variations de prix, promotions ou ruptures chez les concurrents, etc. Quantifiés, avec une logique de corrélation des données, ces impacts peuvent être intégrés par l’utilisateur dans son calcul de prévision, qui gagne ainsi en anticipation et en prédictibilité, et in fine en performance. Colibri mentionne aussi d’autres fonctionnalités qui viennent enrichir sa plateforme pour automatiser diverses tâches et processus, du calcul de stock de sécurité selon les priorités à l’optimisation des plans, ou dans une logique d’apprentissage des actions habituellement menées par les utilisateurs. Et ces nouveaux outils basés sur l’IA seront sous peu complétés, note l’éditeur, en citant le lancement d’assistants intelligents, « véritables co-pilotes du planificateur » qui pourront échanger dans n’importe quelle langue, engager des actions via la plateforme, ou réaliser des analyses complexes en récupérant des données sur internet. « L’intégration de l’IA dans notre offre permet de simplifier toujours plus les tâches de nos utilisateurs, d’accroitre leur efficacité opérationnelle et leur performance grâce à l’utilisation d’algorithmes de nouvelle génération, créés pour répondre à leurs attentes métiers, tout en évitant l'effet "boite noire" », fait valoir Mehdi Kharab, directeur Innovation et IA chez Colibri. MR

A l’occasion du SITL, qui ouvrira ses portes demain pour trois jours au Pavillon 1 de Paris Expo Porte de Versailles, Sparck Technologies présentera un nouveau chargeur de cartons compatible avec ses machines d’emballage automatisé sur mesure CVP Impack et CVP Everest. Il est synonyme de gain d’espace et de flexibilité d’installation. La nouvelle station permet de charger trois laizes de cartons au lieu de deux sur la même surface au sol et peut être positionnée à distance, en configuration mezzanine ou sous les machines. Un transpalette standard suffit en outre à l’insertion des laizes de carton dans la station. Ce ne sera pas la seule nouveauté que le spécialiste néerlandais des solutions d’emballage 3D mettra en avant sur le SITL. Il doit aussi y présenter une nouvelle solution d’alimentation automatique de ses machines d’emballage. Positionnée en amont des machines et se matérialisant par un mini-système de convoyeurs, cette solution dite ‘auto infeed’ permet d’éliminer toute intervention humaine dans le processus de dépose des produits avec la capacité de traiter des commandes combinant des produits rigides mais également souples tels que le textile. « Une combinaison avec un fonctionnement manuel est également possible, souligne Sparck Technologies. Les machines à double alimentation permettent à l'alimentation automatique de fonctionner en même temps que l'induction manuelle, ce qui est particulièrement utile pour traiter des commandes de plusieurs articles ou des produits irréguliers et mous. L'utilisation de machines à double alimentation maximise le potentiel de production des systèmes CVP Everest et CVP Impack, permettant d'atteindre des cadences allant jusqu'à 1/100 colis/heure ». AD

A voir sur le stand G27

Les solutions robotisées ne seront pas les seuls équipements mis en avant par Jungheinrich sur le prochain SITL (voir NL 4157). Le fournisseur de solutions intralogistiques y présentera également pour la première fois en France sa nouvelle série de chariots à mât rétractable ETV 3i. Spécialement développée pour les applications intensives, elle comprend des modèles aux capacités de charge allant de 1,4 et 2,5 tonnes, dotés de batteries lithium-ion pouvant afficher une capacité de 690 Ah. Sont proposés en option l’avertisseur sonore/lumineux Floor-Spot, la caméra de fourche addedView, la solution de visibilité/sécurité SmartStripe (feux de position, clignotants et feux stop) et la fonctionnalité loweringPRO. Cette dernière permet au mât de se rétracter plus rapidement, à 1,2 mètres/seconde. AD

Freight forwarder américain créé en 1968 à New-York, American Lamprecht propose désormais à ses clients une visibilité temps réel sur la localisation et l’état de leurs expéditions aériennes et maritimes, via Descartes Systems Group. Il s’appuie sur les solutions avancées de suivi des expéditions de l’éditeur canadien intégrées à son outil de gestion back-office pour transitaires et courtiers en douane Descartes OneView et associées à la plateforme Descartes Global Logistics Network (GLN). Celle-ci a été conçue pour aider expéditeurs, transporteurs et prestataires à gérer le cycle de vie de leurs expéditions de bout en bout (échanges et archivage sécurisés de documents, connectivité B-to-B, EDI etc.). « Les clients d’aujourd’hui s’attendent à pouvoir suivre leurs expéditions à tout moment et sur tous les modes de transport, rappelle Patrick Imhof, CEO d’American Lamprecht. Grâce au suivi avancé de notre partenaire éditeur, nous offrons à nos clients une transparence totale sur leurs expéditions, du départ à l’arrivée, et qu’il s’agisse de fret aérien ou maritime. Cela améliore notre qualité de service tout en réduisant considérablement le temps consacré au suivi manuel des expéditions. Nous sommes ainsi en mesure d’optimiser nos opérations et de consacrer plus de temps à des échanges à forte valeur ajoutée avec nos clients ». AD