Supply Chain Magazine - juillet-aout - est en ligne et en accès libre dans son intégralité à partir d'aujourd'hui. Dans ce numéro vous pourrez lire une grande enquête sur les relocalisations, qui répond à cette question : quels scénarios plaident pour un retour en France ? Vous trouverez également un dossier sur le WMS « agile au service du client ». A découvrir enfin, l'enquête « Track & Trace 2017 » ainsi que plusieurs reportages chez ID Logistics Polska, Motoblouz, MP Hygiène ou encore Toutadom. Bonne lecture ! Pour accéder directement à la version électronique du magazine.
Le prestataire transport et logistique Transalliance a remporté un vaste appel d'offre lancé par un acteur mondial majeur de l'industrie agroalimentaire. Faute d'entrepôt disponible en Ile-de-France pour répondre à de tels besoins, Transalliance a programmé la construction d'une plate-forme de 84.000 m² dans le sud parisien. Une dizaine de cellules totalisant 60.000 m² seront occupées par le client en question, 4 cellules supplémentaires pouvant en accueillir d'autres. Initié en début de cette année, le projet devrait s'étaler sur 2 ans, pour une entrée dans les murs du principal occupant début 2019. Une des cellules lui étant destinée sera équipée d'un système automatisé de stockage et de préparation de commandes développé par Alstef, « pour répondre aux exigences spécifiques de service, de qualité, de prix, de réactivité et de modularité », précise leur communiqué commun. Il s'agira en l'occurrence d'un magasin composé de 6 transstockeurs permettant de gérer un stock tampon de 4.500 palettes. Il alimentera 2 robots polyarticulés de préparation à la couche et 2 îlots de préparation manuelle. Sur le versant expédition, la mise en stock temporaire des palettes sera assurée par une navette à triple niveau avant regroupement de la commande du client dans un ordre donné, sur des palettes dûment filmées et étiquetées. Le système en question devrait préparer ainsi environ 600 palettes par jour et sera piloté par le progiciel de gestion Stockware d'Alstef, en lien avec le WMS Equateur de Transalliance, qui assurera la gestion globale de l'entrepôt. Quant au client concerné, ni l'un ni l'autre ne livrent d'information, mais d'aucuns évoquent le nom de Nestlé. MR
La division pneumatique de Continental France a mis en place récemment une solution de Track & Trace permettant à la fois d'automatiser et d'harmoniser la collecte d'informations auprès de ses transporteurs mais aussi de proposer à ses clients un suivi en temps réel de leurs commandes. « Avant de mettre en place la solution Track and Trace de Neopost Shipping, nous devions contacter chacun de nos 8 transporteurs pour assurer le suivi de nos expéditions » explique Jean-Christophe Oechsner, Responsable distribution de la division Pneumatique France de Continental. Conséquences : perte de temps pour les équipes du service client et parfois manque de précision communiquée aux clients. La solution proposée par la division du groupe Neopost a été mise en place en quelques mois. L'outil MCT (Multi Carrier Tracking) centralise les échanges EDI entre Continental et ses transporteurs, et les interprète. « Chaque transporteur a un langage qui lui est propre et les éléments de tracking peuvent différer de l'un à l'autre », explique Astrid Gommeaux, directrice ventes et marketing France de Neopost Shipping. « Nous harmonisons donc ces informations pour les restituer de la façon la plus simple et la plus lisible possible pour les équipes de Continental ». Jean-Christophe Oechsner a fait le choix de disposer de ces informations sur un site web, et de recevoir les notifications par mail en cas d'anomalie. Ce nouvel outil permet de plus à la division pneu, alors que ce n'était pas l'objectif premier, d'offrir à ses clients la possibilité de suivre en temps réel l'avancée de leurs commandes sur le site web, sans avoir à contacter le service après-vente. Avec une dizaine de milliers de pneus expédiés chaque jour en moyenne depuis ses trois sites (Mer, Monteux et Herstal), le temps économisé pour Continental est donc relativement important. Mais pour le responsable distribution, il s'agissait surtout de maintenir une bonne image de la marque : « nous ne pouvions pas être le numéro 2 du pneu en France et manquer de précision quant à nos livraisons. Nous avons à ce titre pris un peu d'avance sur nos concurrents ». Si le montant de l'investissement reste secret, Jean-Christophe Oechsner précise que cela ne représente que quelques centimes si on le rapporte nombre de livraisons effectuées chaque année. EL
La 6e édition du Gala de la Supply Chain organisé par Agora Fonctions, s'est déroulée jeudi 29 juin dans le cadre majestueux du Pavillon d'Armenonville (Paris). Près de 200 professionnels de la logistique et de la Supply Chain se sont retrouvés pour échanger et étendre leur réseau. Au programme de cette soirée, une table ronde sur le thème « Faut-il redouter l'intelligence artificielle dans le métiers de la Supply Chain ? » animée par Martial You, Rédacteur en chef au service Economie de RTL. Participaient également à ce débat, Nicolas Bouzou, Economiste et fondateur d'Asterès, Matthieu Lambeaux, PDG de Saint Mamet, Stéphane Crosnier d'Accenture, Jean-Christophe Machet, Président de FM Logistic et Laurent Sabtucci, Président d'EOL. Après le diner, Michael Lejard, co-Fondateur d'Agora Fonctions, n'a pas manqué de remercier le comité d'organisation composé de Pascal Dezoteux (Panapro), Friedrich Laubscher (Bayer), Bertrand Regnauld (Président du club Agora du SCM et Directeur Supply Chain d'Agromousquetaires) Alain Doudard (Moet Henessy), Clémentine Mermet Des Granges (Warner Music), ainsi que les partenaires institutionnels et les sponsors. Le prix « Coup de cœur » a été décerné cette année par Philippe Verne (DG de Fives) à l'association Emmaüs Défi, qui collecte des biens de consommation (neufs) pour aider les populations en difficulté à se réinsérer dans la société. Cette soirée s'est terminée par une animation casino au cours de laquelle les participants ont pu poursuivre leurs échanges autour d'un verre dans une ambiance musicale et conviviale. Un événement à la fois récréatif et constructif à l'image du Club Agora du Supply Chain Management qui se réunit tous les mois autour d'une thématique différente, suivie d'un débat animé par les journalistes de Supply Chain Magazine. JPG
JDA Software et Supply Chain Magazine ont organisé vendredi 30 juin une demi-journée de conférences organisée en partenariat avec le Master Supply Chain de Dauphine sur le thème S&OP/IBP : la segmentation au service de la performance de la Supply Chain. Cette présentation s'est déroulée à l'Université Paris-Dauphine. Pour illustrer ce sujet, Pierre-Michel Caillaud, Responsable ingénierie Supply Chain tactique du Groupe Michelin, a évoqué et commenté le projet Sharp (S&OP) déployé chez Michelin et considéré comme l'un des trois chantiers les plus stratégiques du moment. A partir de cette expérience, l'intervenant a expliqué comment prendre les meilleures décisions en anticipant mieux les impacts. Michel Fender, Directeur associé du cabinet Diagma et auteur de plusieurs ouvrages de référence sur la Supply Chain s'est concentré sur les enjeux du S&OP pour une direction générale, soulignant l'importance de mettre toutes les fonctions concernées autour d'une table de définir des objectifs communs et d'arrêter des priorités. Enfin Alexis Rotenberg, Senior Strategic Services Director de JDA Software a abordé la question de la segmentation au service des opérations en prenant pour exemple celui d'Amazon qui chaque année redéfini sa Supply Chain en la segmentant en fonction de ses nouvelles catégories de produits. Tous les intervenants ont également insisté sur la dimension financière de l'IBP/S&OP et de l'importance d'y associer la direction financière de l'entreprise. Sans sous-estimer l'importance de l'outil informatique et l'étendue des solutions proposées par l'éditeur JDA (rappelée par Mathieu Linder de JDA), les orateurs ont néanmoins insisté sur l'importance de l'organisation et de la stratégie. JPG
La société BSL (spécialiste de la prestation e-commerce) a lancé il y a 3 ans un vaste chantier de mécanisation et d'automatisation pour améliorer ses performances logistiques globales (diminution des coûts et amélioration des cut-off commandes). Elle a pour cela misé en particulier sur la solution Scallog. Ce chantier porte maintenant pleinement ses fruits et de nombreux clients ont confié leurs prestations e-commerce à ce logisticien notamment Gemo, et L'Oréal e-commerce. Plus de 15.000 m² d'entrepôt sont également mis à disposition en périphérie de Rennes. Les résultats sont aux rendez-vous, puisque l'entreprise affiche une croissance soutenue de l'ordre de 30% par an. En 2017 la PME bretonne dépassera les 20 M€ de CA avec de nouveaux contrats comme Venum et Melijoe. Rolf Beyer, CEO de BSL, confie qu'il va continuer d'investir plus d'un million d'euros dans ces nouvelles technologies de préparation de commandes « qui concilient à la fois performance et agilité ». JPG
« La donnée est le nouveau fuel du transport », a affirmé Karima Delli, Députée européenne et présidente de la commission Transports et Tourisme du Parlement européen en ouverture de Deliver Event à Berlin fin juin. La problématique actuelle n'est pas la régulation mais les moyens de donner plus de visibilité aux projets » a-t-elle ajouté. C'était bien l'un des objectifs de la manifestation Deliver Event, organisée par le français Stéphane Tomczak, où quelque 500 e-commerçants et e-logisticiens se sont donnés rendez-vous les 27 et 28 juin. Deux jours pendant lesquels 26 éditeurs et prestataires de la e-logistique européenne ont pu présenter leur offre, dont plusieurs français comme Cubyn, Shiptify, Wing, Colis Privé ou encore Generix. Un espace de démonstration dédié à la robotique a permis à 9 start-up de montrer comment leurs robots pouvaient changer les opérations en entrepôt et en magasin. C'est la société belge Urbantz, créé en juillet 2015, a qui a remporté le prix de l'étoile montante. « Nous proposons en marque blanche un système clef en mains comportant de l'optimisation de tournées, du track & trace et une application pour le livreur, explique Michael Darchambeau, l'un des co-Fondateurs. Nous avons une cinquantaine de clients dans 6 pays, tels Carrefour, Colis Privé, Tous facteurs, Stef, Cdiscount, Top Chrono, des transporteurs belges et italiens. Nous avons profité de Deliver Event pour avoir une quarantaine de rendez-vous et avons concrétisé 2 démarrages. » Le spécialiste britannique de l'emballage DS Smith a remporté le prix du développement durable, la compagnie de géocodage What3words les prix du « Cool Vendor » et du « Game Changer », le messager DPD Group le prix de l'expérience client. Enfin, différents e-commerçants, comme Amazon et Zalando ont évoqué leurs grands challenges. (voir suite)CC
Comme prévu (voir NL n°2515), Deliver Event a également été l'occasion du lancement officiel de DeliverInEurope.eu. Cette plate-forme en ligne financée par l'Union Européenne vise à répertorier tous les prestataires de service de e-logistique (livraison, e-fulfillment, IT) et les connecter avec les e-commerçants. Quelques centaines d'offres de prestation sont disponibles sur le site, avec un moteur de recherche par type de service, pays d'origine et de destination du colis. Le site est appelé à évoluer dans les prochains mois. Le service est gratuit pour les prestataires comme les e-marchands. L'objectif de l'UE est de fournir une information transparente et non biaisée au marché, dans le cadre du marché unique digital. Maros Sefcovic, Vice-président de la Commission européenne a déclaré : « Cette plate-forme sur la livraison de colis internationale va aider les petits e-commerçants à s'informer sur l'étendue des offres qu'ils peuvent utiliser. Nous avons besoin de davantage d' initiatives de ce genre. Une fois que les consommateurs seront à l'aise pour commander des produits de n'importe où dans l'Union Européenne, ils vont accroître la demande, bénéficier de meilleurs prix et services, et générer plus d'activité. Travaillons ensemble pour construire le futur de l'industrie du transport et de la logistique en Europe », a-t-il conclu. CC
Tradeshift, plate-forme de gestion de paiement et de mise en relation des clients et fournisseurs d'origine danoise mais basée à San Francisco, a signé un partenariat avec la banque espagnole Santander. Le but : bénéficier de la vision complète de la Supply Chain apportée par la plate-forme pour la financer, dans son ensemble si besoin. Petites sociétés et grands groupes pourront ainsi trouver sans encombre le capital nécessaire pour financer leurs achats et leur croissance, le risque de défaillance, notamment des PME, s'en trouvant ainsi réduit. Accessoirement, la première banque de la zone Euro devient plus réactive et apte à servir ses clients dans la sphère digitale tout en maitrisant, elle aussi, davantage le facteur risque puisqu'elle aussi bénéficie d'une vision globale de la SC et des contrats en jeu. Une offre commune devrait donc être commercialisée dès la fin 2017, au Royaume Uni dans un premier temps puis progressivement au niveau mondial. « Notre but est d'être en mesure de financer chaque transaction au sein de la Supply Chain » a affirmé Alejandro Romanos, Global Head of Innovation en supplier finance chez Banco Santander lors s'une interview avec l'agence Reuters. Fondée en 2010, Tradeshift compte 1,5M d'entreprises adhérentes et enregistre (et facilite) plusieurs dizaines de millions de transaction chaque mois. PM Source : Reuters
La gestion et le développement du terminal à conteneurs du Port de Sète a été confiée au groupe dubaïote P&O Ports. Le contrat a été signé dans l'Emirat de Dubaï le 11 juillet 2017 en présence de Rado Antolovic, CEO de P&O Ports , du représentant du Sultan Ahmed Bin Sulayem et du président du port de Sète et ancien ministre des transports, Jean Claude Gayssot. Avec 14,5m de tirant d'eau, le terminal à conteneurs dispose de 4 postes à quai, 4 poste Ro-Ro, 140 prises pour conteneurs réfrigérées, un terminal fruitier de 23.000m² bord à quai, un Système AP+ en fonction et des disponibilités foncières dédiées. L 'arrivée de P&O Ports devrait permettre de développer l'activité du port au-delà d'un périmètre régional et national, en développant notamment des échanges par feeder avec le reste du monde et plus particulièrement l'Afrique, le Maghreb et le Moyen-Orient. JLR
La signature du contrat entre Jean Claude Gayssot, Président du port de Sète et ancien ministre des transports et Rado Antolovic, CEO de P&O Ports, en présence du représentant du Sultan Ahmed Bin Sulayem.
C'est à proximité de son centre de production et de distribution européen d'Oevel qu'Estée Lauder va se doter d'un nouveau site logistique de 30.000 m², espaces tertiaires compris. Situé à Westerlo, à une trentaine de km à l'est d'Anvers, le projet fait l'objet d'une joint-venture entre le développeur d'entrepôts WDP et le promoteur Thys Bouwprojecten, pour un investissement d'environ 25 M€. Ce dernier avait participé à la construction du centre de distribution déjà en fonction depuis une dizaine d'années, et a récemment entamé la démolition du bâtiment existant sur le terrain retenu pour cette nouvelle opération, dont la surface permettra un éventuel développement à l'avenir. La livraison au géant américain des cosmétiques interviendra au 1er trimestre 2018, dans le cadre d'une location sur 15 ans fermes à WDP. Celui-ci dispose à ce jour d'un patrimoine de 3 M de m² réparti sur plus de 160 sites en Belgique, aux Pays-Bas, en France, au Luxembourg et en Roumanie. MR
Filiale du groupe Lactalis, Akgida a renouvelé et étendu le spectre de son contrat de distribution avec Ceva Logistics. Ce dernier gère depuis six ans le transport en lots complets des produits laitiers de son client depuis les sites de production de Luleburgaz au nord-ouest d'Istanbul et Karama au sud (centre) de la Turquie vers des sites clients (grossistes et grande distribution) sur l'ensemble du territoire. Ce nouveau contrat ajoute à ses responsabilités les flux transport depuis le site de Sakarya à l'Est d'Istanbul ainsi que le recyclage des caisses en plastique utilisées pour livrer le lait et les produits laitiers dans les supermarchés turques. 13.000 livraisons ont déjà été effectuées au cours de ce contrat pour un total cumulé de plus de 16 M km parcourus, Ceva prévoyant de parcourir 1,8 M km supplémentaires annuellement au cours de l'exécution du nouveau contrat. PM
Le 11 juillet dernier, alors que des centaines de professionnels de la Supply Chain nourrissaient leurs neurones de passionnantes réflexions proposées par les participants du Forum d'été de Supply Chain Magazine, des centaines de millions de consommateurs se sont gavés de « super affaires » chez Amazon à l'occasion du troisième Prime Day. Comme en 2016, l'e-commerçant n'avance aucun chiffre de ventes cumulées et préfère se contenter d'annoncer une croissance de 60% (idem 2016) et « plusieurs centaines de millions de dollars économisés par les adhérents ». Si l'on se fie à CNBC, la chaine estimait le résultat du Prime Day 2016 entre 500 et 600 M$, on peut imaginer un CA 2017 de 800 à 940 M$. Amazon parle d'ailleurs de ventes supérieures à celles du dernier Black Friday ce qui pourrait signifier un résultat avoisinant le milliard de dollars. Si ce chiffre reste nettement inférieur aux ventes réalisées par les principaux e-commerçants chinois à l'occasion du Single's Day, cela représente tout de même un volume de commandes et de colis que seul un outil logistique hors norme peut digérer. Combien de colis ? Silence, mais Amazon a vendu 3,5 M de jouets dans le monde et l'on sait que plusieurs dizaines de millions de « Prime Members » ont passé une commande durant cette journée spéciale qui a durée 30 heures. Parmi les meilleurs succès, on trouve les abonnements PlayStation Plus en France, Belgique, Allemagne et Autriche, la machine Caffe Vergnano 1882 Espresso en Italie, le téléphone OnePlus 5 en Inde et la cocote minute programmable aux Etats-Unis où se sont également vendues plus de 200.000 robes et ampoules. PM