Ford, General Motors, Hormel Foods, Marriott Hotels et Michael Kors se sont engagés auprès d'Interfaith Center on Corporate Responsibility (ICCR), une coalition d'investisseurs et d'ONG qui entendent faire de l'investissement un vecteur de progrès social, pour débarrasser leur Supply Chain du travail forcé, et plus particulièrement du phénomène du recrutement contre paiement. Pratiqué dans les pays les plus pauvres, notamment en Asie du Sud-Est, le système est malheureusement aussi simple que répugnant :
1ère étape, recruter des étrangers ne connaissant pas le droit du travail ou les pratiques locales en leur faisant miroiter des salaires très intéressants... moyennant des frais de recrutement pouvant semble-t-il atteindre plusieurs milliers d'euros.
2e étape, une fois arrivés, faire signer aux recrues des contrats beaucoup moins mirobolant qu'escompté et exiger le remboursement de la dette... avec intérêt (élevé) s'il vous plait.
3e étape, cerise sur le gâteau, confiscation des passeports jusqu'à remboursement de la dette. Vous imaginez la suite, l'employé se retrouve coincé à travailler comme un damné pour rembourser sa dette et accepte sans rechigner toute sorte d'abus auxquels on ne préfère pas songer. Pour sensibiliser, éduquer les sociétés et surtout leur donner les outils nécessaires pour lutter contre ces pratiques, l'ICCR a publié en mai dernier le guide « Best Practice Guidance on Ethical Recruitment of Migrant Workers ». La coalition se réjouit de l'adhésion de ces nouveaux membres qui représentent les divers secteurs d'activités dans lesquels on peut retrouver ces pratiques : l'automobile, le tourisme et le textile. L'ICCR compte plus de 300 membres et ces investisseurs gère pour plus de 200 Md$ d'actifs à travers le monde. PM
1ère étape, recruter des étrangers ne connaissant pas le droit du travail ou les pratiques locales en leur faisant miroiter des salaires très intéressants... moyennant des frais de recrutement pouvant semble-t-il atteindre plusieurs milliers d'euros.
2e étape, une fois arrivés, faire signer aux recrues des contrats beaucoup moins mirobolant qu'escompté et exiger le remboursement de la dette... avec intérêt (élevé) s'il vous plait.
3e étape, cerise sur le gâteau, confiscation des passeports jusqu'à remboursement de la dette. Vous imaginez la suite, l'employé se retrouve coincé à travailler comme un damné pour rembourser sa dette et accepte sans rechigner toute sorte d'abus auxquels on ne préfère pas songer. Pour sensibiliser, éduquer les sociétés et surtout leur donner les outils nécessaires pour lutter contre ces pratiques, l'ICCR a publié en mai dernier le guide « Best Practice Guidance on Ethical Recruitment of Migrant Workers ». La coalition se réjouit de l'adhésion de ces nouveaux membres qui représentent les divers secteurs d'activités dans lesquels on peut retrouver ces pratiques : l'automobile, le tourisme et le textile. L'ICCR compte plus de 300 membres et ces investisseurs gère pour plus de 200 Md$ d'actifs à travers le monde. PM