La pertinence de cette nouvelle plate-forme SC d'IBM l'a amené à en développer une version commerciale. Entre le début 2017 et le mois d'août dernier, elle a été mise en œuvre chez une dizaine de grands groupes, qui ont chargé les données correspondant à un volet partiel de leur supply chain, l'enjeu étant notamment d'entrainer le moteur de machine learning qui fait tout l'intérêt de la solution. A ce jour ce sont pas moins de 50 entreprises qui ont commencé à l'utiliser, principalement dans l'industrie high-tech et automobile, dont une quinzaine en Europe et une demi-douzaine en Asie. Depuis le début décembre, la phase de commercialisation à proprement parler est engagée en Europe. « Mieux vaut commencer par un POC sur un périmètre limité ou un flux particulier, à la fois pour que Watson se familiarise avec les problématiques de l'entreprise et de son secteur, mais aussi pour lui donner l'occasion de faire la preuve de sa pertinence et mieux convaincre de son utilité en interne », indique Chris Cameron. Pour l'instant, la cible se porte surtout sur les entreprises manufacturières, compte tenu des problématiques avec lesquelles la solution a pu se familiariser au sein d'IBM et des premiers partenaires. Mais pour 2018 et surtout 2019, les entreprises des secteurs Retail, Fashion ou PGC sont dans le viseur. Un nouveau terrain de jeu s'ouvre pour l'agent cognitif Watson, dont l'intelligence artificielle est développée par IBM depuis les années 70, et qui a déjà pu faire ses preuves en tant que joueur d'échecs, notamment face à Kasparov dans la décennie suivante, et même en tant que champion du jeu télévisé Jeopardy. MR