Annoncé en grande pompe en juin 2013 par le président Ortega, le projet du Canal de Nicaragua (voir NL n°1651) est semble-t-il mort en enterré. Pour une raison simple : Wang Jin, propriétaire du conglomérat HKND qui avait décroché le contrat de construction ainsi qu'une concession de 50 ans renouvelable, a perdu la majorité de sa fortune (10 Md$) en 2015, soit un an après le début des travaux selon Bloomberg. Pire, il a même disparu de la circulation depuis : « C'est un fantôme, on ne l'a plus revu », a indiqué à l'AFP l'avocate spécialisée en environnement Monica Lopez. On apprend par ailleurs que les études de faisabilité financière, réalisées selon HKND par le cabinet McKinsey, n'ont jamais été publiées, ce qui fait sourire au regard du budget affiché : 40 Md€. Pour l'heure, la construction des autoroutes d'accès au canal, sur la côte Pacifique sud, est suspendue, de même que les travaux d'excavation démarrés en 2016. Pour ne rien arranger, la Chine ne montre plus le moindre intérêt pour ce projet.
Le gouvernement lui-même semble s'être résigné et parle, selon l'agence de presse nicaraguayenne La Prensa, de construire un port en eau profonde à Bluefields, dans le sud-est du pays. Cette nouvelle devrait réjouir les nombreuses associations qui s'étaient opposées à ce projet pour des raisons écologiques. PM
Le gouvernement lui-même semble s'être résigné et parle, selon l'agence de presse nicaraguayenne La Prensa, de construire un port en eau profonde à Bluefields, dans le sud-est du pays. Cette nouvelle devrait réjouir les nombreuses associations qui s'étaient opposées à ce projet pour des raisons écologiques. PM