Si 2021 sera l’année des labos en terme d’envolée du chiffre d’affaires (pour les plus en pointe de la vaccination), 2020 a été celle des acteurs de la livraison de colis. À l’image de DPDgroup : son activité a bondi de +24% en croissance organique l’an dernier, et même de +42% en intégrant les acquisitions concourant de longue date au développement de ce réseau international appartenant au Groupe La Poste, sous la gouverne de Geopost (l’an passé en Italie, au Brésil ou en République Tchèque et Slovaquie). Son CA global a ainsi franchi le cap des 11 Md€, tandis que le nombre de colis livrés dans le monde a augmenté d’environ 500 M pour atteindre atteint 1,9 Md (soit 7,5 M/j avec un pic record de 13,9 M lors du Cyber Monday le 30 novembre). Après un creux au début de la crise sanitaire, le rebond a été spectaculaire à partir de Pâques, avec un emballement du volet B2C porté par le e-commerce, en croissance de +57% à l’heure du bilan annuel. C’est même la première fois qu’il devient majoritaire à l’échelle du groupe, à 55/45 face au B2B, relevait lundi lors d’une visio-conférence de presse Boris Winkelmann, passé aux rênes de Geopost début 2020, avant d’être dûment nommé Pdg en juin (voir NL 3173). La dynamique a permis à l’entreprise de gagner 3 à 4 ans sur l’ordre de marche prévu, « et il s’agit de croissance rentable », a-t-il souligné, le bénéfice avant impôts (Ebit) ayant doublé, de 400 à 800 M€. Tous les voyants n’ont pas été au vert, vu les difficultés opérationnelles liées au contexte sanitaire, la paralysie durable de certains marchés comme l’Afrique du Sud ou l’Inde, et plus largement l’impact du ralentissement économique sur le B2B. De fait, la croissance est moindre dans les pays où celui-ci est encore majoritaire, comme la France et l’Allemagne (+9 et +13%), que dans ceux où prime le B2C (surtout au Royaume-Uni et en Irlande, +39 et +47%, ou au Brésil où le groupe s’est renforcé, +80%). Pour faire face aux multiples défis, DPDgroup a ouvert plus de 70 nouveaux dépôts et hubs, surtout en Europe (il en compte quelque 1 200 dans le monde), dans le cadre d’investissements en Capex de l’ordre de 300 M€. Et environ 20 000 personnes ont été mobilisées en renfort, employées en direct ou non. MR