Le groupe Altarea s’associe à Corsalis Logistics Real Estate, société immobilière dédiée à la distribution urbaine créée il y a un an par des anciens de Carrefour, pour le développement d’un site de logistique du dernier kilomètre situé dans le quartier de Reuilly, à Paris, dans le 12ème arrondissement. Actuellement en cours d’acquisition, cet ancien dépôt d’un distributeur de 4 500 m² (de plain-pied) va être réaménagé par Corsalis. Le permis de construire est attendu dans l’année. Il s’agira de la première opération majeure d’Altarea dans ce type de logistique. Le promoteur/propriétaire ne compte d’ailleurs pas s’arrêter là : à Paris et en première couronne, il veut identifier des sites potentiels et/ou inclure la logistique urbaine dans certains de ses projets dès leur conception. Né dans les centres commerciaux, Altarea s’est fait une spécialité des projets de transformation urbaine, comme ceux en cours à Bobigny, Massy, Bezons, Issy et ceux qu’il va réaliser avec Carrefour. Il sait faire des commerces, du logement, du bureau et, dans la logistique, il se limitait, pour l’instant, aux entrepôts classiques avec sa filiale Pitch. Altarea compte donc signer des partenariats avec des acteurs du dernier kilomètre, y compris des logisticiens, des messageries, des chargeurs. VL
L’équipementier technologique Lacroix Group va déployer un système Exotec au sein de son usine 4.0 en cours de construction à Beaupréau-en-Mauges, dans le Maine-et-Loire. Future vitrine de sa division Lacroix Electronics, qui développe et produit des équipements pour l’automobile, l’aéronautique, la santé ou l’industrie de défense, ce site de 16 000 m² accueillera la première installation Skypod dans une nouvelle version baptisée « double deep » : équipés d’une double fourche, les robots d’Exotec peuvent accéder à des bacs placés en double profondeur sur les racks. Cette innovation s’appliquera dès cette année à l’ensemble des robots produits par Exotec et permet de gagner 20 voire 30% en densité de stockage, l’installation chez Lacroix devant totaliser environ 8 000 bacs destinés à alimenter en composants ses lignes de production. Cette solution robotisée culminant à 9 mètres assurera plus de fluidité dans les opérations de Lacroix Electronics, avec un net gain de productivité côté picking : de 25 lignes/heure aujourd’hui en mode manuel à quelque 175 à terme. L’approche goods-to-man contribuera à réduire les temps de déplacements et de manutention, qui représentent 40% de la journée d’un opérateur à ce stade, ainsi que la pénibilité de leurs tâches et les risques d’accident. Cette touche technologique s’inscrit bien dans le projet « smart electronic factory » de l’ETI, initié en 2019 et baptisé Symbiose (plus de 30 M€ d’investissements au total), dont le montage financier associe BPI France (à hauteur de 15 M€). La construction du site a été lancée à l’été 2020 pour une mise en opération fin 2021, l’enjeu étant de porter sous 5 ans l’activité sur place à 100 M€ de CA (contre 68 M€ en 2019 pour l’usine actuelle de Montrevault-sur-Èvre, l’une des quatre de sa division Lacroix Electonics qui assure les 2/3 des presque 500 M€ de CA du groupe). Pour Exotec, il s’agit d’une première référence dans l’industrie, au service du manufacturing et plus seulement de la distribution et du e-commerce. MR
Sur le plan des opérations, la crise sanitaire toujours à l’œuvre amène les entreprises à reformuler leurs orientations stratégiques, relèvent dans une étude conjointe le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger et l’association France Supply Chain. Sur la base du retour d’une centaine d’entreprises de tous les secteurs de l’économie (les répondants relevant à 82% des opérations, et notamment de la supply chain), ce panorama prend la mesure des défis posés et des chantiers ouverts pour faire face à la nouvelle donne, notamment induite par l’évolution des habitudes de consommation et son effet d’emballement sur le e-commerce et l’omnicanalité. Trois défis majeurs se posent : l’instabilité de la demande (à 67%, et particulièrement dans l’agroalimentaire), les risques de ruptures des chaines d’approvisionnement (à 61%, notamment dans la grande distribution), et ceux d’augmentation des coûts opérationnels (à 48%, du fait de la hausse de la demande et de la saturation des capacités). Sans oublier un 4ème défi bien présent, en matière d’empreinte environnementale (41%). Dans leur feuille de route pour 2021, les directions opérations sont à la fois dans l’accompagnement de la crise et la préparation de l’avenir. La sécurisation de la supply chain est une priorité pour 57% des répondants, au même niveau que l’accompagnement de la croissance (surtout pour les acteurs du transport, de la distribution et de l’agroalimentaire), mais sans perdre de vue l’exigence d’améliorer la performance opérationnelle (avec l’enjeu d’améliorer le taux de service, à 52%, ou d’optimiser la productivité, à 44%). Comment tout cela se traduit-il dans les chantiers effectivement mise en œuvre ? Les réponses se dispersent un peu plus, mais deux axes se distinguent (à 39% de réponses) : la refonte des processus de planification, et la reconfiguration des réseaux logistiques. « Ces chantiers prioritaires soulignent l’importance pour les entreprises d’adapter leur offre à la demande et d’assurer l’adéquation entre leurs schémas logistiques et les canaux de ventes développés pour correspondre aux nouveaux usages des consommateurs, notamment via l’e-commerce », notent les auteurs de l’étude. Mais il s’agit aussi de lancer de nouvelles initiatives, afin de mieux intégrer la problématique du développement durable et de la réduction de l’empreinte carbone dans la stratégie opérations (34%), d’enrichir l’offre de services supply chain et d’accélérer sur le volet omnicanal (31 et 30%). Enfin dans un dernier point est abordée la question des capacités à mettre en œuvre pour mettre en musique ces orientations stratégiques. Si la transformation des modèles opérationnels arrive en tête (53%), les trois volets suivant relèvent de la transformation digitale, qu’elle concerne la prévision des ventes et l’anticipation de la demande, la détection des risques, ou une meilleure exploitation des données. MR
Premier loueur de matériel en Europe, avec ses 1 100 agences dans 30 pays, Loxam approvisionne certaines d’entre-elles en produits destinés à la vente et au marketing depuis un magasin central situé à Lieusaint (77) dont la gestion est passée sous le WMS Magistor de Savoye. Ce site B2B de 7 000 m² gère environ 1 500 références (PLV, catalogues, vêtements de travail, notamment) et expédie environ 600 000 articles chaque mois. Déjà équipé d’un WMS, Loxam avait lancé mi-2019 une nouvelle analyse fonctionnelle pour mieux coller aux besoins métier. « Notre WMS comportait de nombreuses limites et n’était plus maintenu par son éditeur. Nous en avons donc cherché un nouveau, dimensionné à nos besoins, adaptable et interfaçable avec notre ERP. Nous étions prêts à modifier notre façon de travailler mais pas à dégrader notre qualité de service », indique Laurence Berthet, responsable de ce magasin central. Parmi les trois éditeurs retenus en shortlist, Savoye s’est imposé avec son WMS Magistor et sa capacité à étayer des processus spécifiques. Désormais, les agences passent et consultent leurs commandes via une interface web dédiée et optimisée pour gérer plusieurs centaines de connexions en simultané, et éviter toute ressaisie. L’interface permet aussi de créer une commande identique pour un groupe d'agences, voire toutes les agences du réseau, par exemple dans le cadre d’une campagne de promotion. En parallèle, la préparation fait désormais le distinguo entre deux types de mission, cariste et piéton. Le premier cas concerne les commandes mono-références à la palette, pour une expédition en l’état avec un maximum d’efficacité, tandis que le mode piéton repose sur une logique de picking. Le WMS Magistor pilote aussi l’étiquetage, les plans de transport des prestataires références étant intégrés dans l’outil. Loxam constate déjà d’importants gains de productivité et une amélioration de ses délais de traitement, tout en conférant plus d’autonomie aux agences dans la gestion et le suivi de leurs commandes. MR
Jeff de Bruges a scellé un partenariat avec la start-up Yper afin de déployer une solution de livraison collaborative dans ses magasins en France. Le chocolatier, qui compte plus de 500 points de vente sur le territoire, souhaitait proposer de la livraison à domicile sur rendez-vous à l’échelle nationale en s’appuyant sur la communauté de 150 000 livreurs particuliers qui compose le réseau de son partenaire. Rémunérés en échange d’une participation à leurs frais de déplacement, ces particuliers sont aujourd’hui présents dans plus de 2 500 villes en France. Le service est disponible en boutique comme sur le site internet de Jeff de Bruges et tout le suivi des opérations, de la prise en compte des demandes jusqu’aux livraisons effectives, est assuré par Yper. En cours de déploiement, le service concernerait déjà un nombre significatif de magasins du chocolatier nous a fait savoir la start-up. AD
Plus d’un an après la finalisation de son plan de financement (voir NL n°2898), une nouvelle étape est en passe d’être franchie par le projet d’amélioration de l’accès fluvial à Port 2000 (Le Havre). Haropa-Port du Havre vient en effet de dévoiler le calendrier de mise en œuvre de ce projet communément appelée la ‘chatière’ : après une réunion publique de présentation à laquelle participeront des représentants du port et de Voies Navigables de France le 31 mars, il est prévu que les travaux débutent au 1er semestre 2022, la mise en service de la ‘chatière’ étant programmée au 1er janvier 2024. Ce vaste projet d’aménagement portuaire consiste à créer une digue de près de 2 km permettant de relier Port 2000 au port historique et ainsi offrir un chenal de navigation protégé pour toute la flotte fluviale. « Sur les dix dernières années, en moyenne 85 % des conteneurs qui arrivent ou partent du Havre transitent par la route, 5 % par le rail et 10 % par le fleuve, souligne Haropa-Port du Havre. La progression du report modal est un enjeu fondamental de compétitivité pour les ports de l’axe Seine, Le Havre, Rouen et Paris. » Les trois établissements portuaires, qui fusionneront en juin prochain au sein d’Haropa, souhaitent que le report modal sur la Seine passe de 10 % aujourd’hui à 20 % en 2025. AD
Spécialisée dans la distribution de vêtements à prix abordables, l’enseigne Zeeman a opté pour la dernière version nativement cloud du WMS de Manhattan Associates pour orchestrer les opérations de son centre logistique européen d’Alphen-sur-Rhin, entre Rotterdam et Amsterdam. «Auparavant, nous utilisions un système de gestion d'entrepôt (WMS) développé en interne. Bien qu’il nous ait bien servi au fil des ans, nous avons compris que pour assurer l’avenir il devait nécessaire de nous équiper d'une solution beaucoup plus moderne» précise Schelte Halma, directeur logistique chez Zeeman. Outre le fait qu’elle est constituée entièrement de microservices et ne nécessite plus aucune migration informatique, la solution Manhattan Active Warehouse Management a notamment été choisie pour ses capacités d’order streaming et de cross docking. Ce centre de distribution dessert le réseau européen de Zeeman, qui compte quelque 1 300 points de vente (521 aux Pays-Bas, 178 en Allemagne, 276 en Belgique, 278 en France, 32 en Espagne, 3 en Autriche et 12 au Luxembourg), et prépare également les commandes e-commerce (aux Pays-Bas et en Belgique). JLR