Le distributeur France Boissons a déployé 10 camions électriques au sein de sa flotte, considérant qu’il s’agit à date de la meilleure alternative au moteur thermique en zone urbaine dense pour une réduction complète sur le long terme des émissions de GES et autres polluants, sans parler des nuisances sonores. Les véhicules en question sont des Fuso e-canter, d’une capacité de 7,5 t, déclinaison électrique d’un modèle phare de ce constructeur né dans l’orbite de Mitsubishi mais passé sous le contrôle de Daimler Trucks (et produit au Portugal pour le marché européen). Son autonomie de 100 km est jugée largement suffisante par France Boissons pour ses besoins en zone urbaine, au départ de différents sites dans tout l’Hexagone. Ce n’est que l’amorce d’un ambitieux plan qui prévoit 270 camions électriques déployés d’ici 2027 pour couvrir 100% des métropoles dotés d’une ZFE (Zone à Faible Émissions), puis 300 supplémentaires dans une deuxième phase débutant en 2031. La perspective d’une flotte 100% électrique est mentionnée à l’horizon 2040, date à laquelle sa maison-mère le groupe Heineken vise la neutralité carbone. Mais France Boissons fait valoir ses initiatives déjà engagées sous l’angle éco-responsable pour livrer ses près de 50 000 clients dans l’Hexagone, dont un quart des établissements CHR Café-Hôtel-Restaurant. Aujourd’hui précurseur parmi les distributeurs de boissons sur ce volet électrique, l’entreprise était déjà en pointe sur le déploiement de camions aux standards environnementaux les plus exigeants (d’où près de 95% de sa flotte aux normes Euro 6 et 5 aujourd’hui). Et à compter de cette année, une part croissance de ses véhicules thermiques va être convertie au biodiesel , carburant de synthèse fabriqué à partir d’huiles et de graisses recyclées qui doit lui permettre de réduire de 60% les émissions de CO2 de sa flotte thermique d’ici à 2025. En 2020, France Boissons a aussi été le 1er du secteur à s’engager à la fois dans le programme EVE (Engagements Volontaires pour l'Environnement) et la démarche Fret21 pour ses achats de transport, ses ambitions de réduction d’émission relevant d’une méthodologie éprouvée et d’un accompagnement sous gouverne de l’Ademe. Sans compter son étroite collaboration avec les pouvoirs publics ou les associations d’élus pour réfléchir aux enjeux de la logistique urbaine ou de la gestion des déchets (avec des initiatives en matière de collecte du verre perdu ou d’huiles et graisses alimentaires usagées). Et des réflexions sont menées sur des modes de livraison alternatifs au camion, comme le fluvial ou les vélos-cargo. MR