Cela va faire un peu plus 2 ans que Carrefour s’appuie sur des micro-fulfillment centers en France pour son activité ecommerce alimentaire. « Nous en avons entre 5 et 10 actuellement et nous continuons d’apprendre » a déclaré Thomas Agulhon, directeur des Opérations ecommerce France, lors du salon Retail Chain E-commerce à Paris La Défense. En restant volontairement flou sur leur nombre exact, leur localisation et une possible extension, ici ou à l’étranger. « Ils occupent entre 1000 et 2000m2, dans la réserve d’un magasin, plus souvent un hypermarché, mais pas uniquement, et sont constitués d’un dark store (avec bonne vingtaine de robots), d’une chambre froide, d’une zone de ventilation et d’équipements », explique cet ex-Amazon, recruté en août 2022. Ces micro-plateformes de préparation, équipées par Exotec, s’occupent de 50% à 75% de la commande en ligne (tous les produits à forte rotation), le reste - fruits et légumes, produits à la découpe, etc - étant « pické » dans les rayons du magasin. Ce modèle logistique hybride sert à 75% les drives de l’enseigne et à 25% la livraison à domicile. Il s’ajoute aux 2 modèles classiques dans la distribution alimentaire : l’adossé (picking en magasin) et l’industriel (entrepôt dédié ou pas). « Ce qui détermine le choix du modèle, c’est d’abord la volumétrie » a souligné Thomas Agulhon. « En adossé, chez Carrefour, on sait bien faire jusqu’à 200 commandes/jour. Quand on sert l’Ile-de-France, on est dans de l’industriel ». Pour son ecommerce alimentaire, en plus du picking en magasins, Carrefour s’appuie sur ses entrepôts de Saint-Quentin Fallavier et d’Aulnay-sous-Bois, mécanisés par Dematic, et du Plessis-Pâté, au sud de Paris, équipé par Exotec. VL