Le géant suisse des mers MSC a annoncé en début de semaine son intention de prendre le contrôle du freight forwarder français Clasquin. Le tout dans une logique d’intégration des différents métiers du transport overseas et de la logistique à l’oeuvre chez la plupart des grands armateurs, aux conséquentes ressources financières même si les taux de fret ont considérablement chuté. L’opération se ferait en plusieurs phases. La première a été enclenchée par MSC via une « offre d’achat non engageante » de sa filiale SAS Shipping Agencies Services pour la reprise des 42% du capital de Clasquin contrôlé par Yves Revol et la société Olymp, le premier étant président du conseil d’administration de Clasquin et le maitre d’œuvre sa trajectoire depuis qu’il en a pris les rênes en 1982 pour en faire une « ETI multinationale française » spécialiste de l’Overseas (1.600 collaborateurs répartis sur 85 bureaux dans 25 pays, qui ont mené 316.000 opérations de transport sur 2022, pour un CA porté à 877 M€ par l’envolée du fret). L’acceptation de la proposition de MSC, sur la base d’une valorisation d’entreprise à 325 M€, va permettre à l’acquéreur de lancer un audit de Clasquin et des différentes sociétés du groupe, avant de décider au 1er trimestre 2024 d’y aller ou pas, avec la phase classique d’autorisation en matière de concurrence. Quant au reste des parts, réparti entre les salariés (13,6%) et surtout le marché depuis l’introduction sur Euronext Growth en 2006 (44,5%), il ferait l’objet d’une offre publique d’achat ultérieure de MSC. On notera que la filiale de l’armateur qui est à la manœuvre pour cette opération l’avait déjà été pour l’acquisition l’an dernier par MSC de 100 % de Bolloré Africa Logistic, depuis rebaptisé Africa Global Logistics (voir NL 3747). Dans le cas de Clasquin, il est mentionné que l’entreprise continuerait d’opérer ses activités « avec ses équipes et sous ses différentes marques » (comme celle de Timar, acquisition marocaine d’avril dernier, voir NL 3748). MR