Mouvements sociaux, ralentissement économique, flambée des prix de l’énergie et crises géopolitiques ont marqué un coup d’arrêt au développement du transport combiné en France sur 2023. D’après le dernier rapport annuel de l’Observatoire du transport combiné présenté à l’occasion du salon SITL par le GNTC (Groupement National des Transports Combinés), tous ces éléments expliquent en grande partie la forte baisse d’activité enregistrée l’an dernier sur le territoire par le transport combiné rail-route (TCRR) ainsi que le transport combiné fleuve-route (TCFR). Avec une volumétrie de 21,2 milliards de tonnes-kilomètres, le TCRR a vu son activité chuter de 15,9%, passant sous le niveau atteint en 2021 (23 milliards de tonnes-kilomètres). Le TCFR n’a pas fait mieux, se contractant de 11,1%, avec 538.237 EVP transportés. « Son activité est repassée sous la barre symbolique des 600.000 EVP qu’elle avait franchi pour la première fois en 2022 », relève l’observatoire. Dans ce contexte de dégradation généralisée, le rapport considère que le nouvel exercice s’annonce vital pour la filière, celle-ci conservant son atout sur le plan environnemental en contribuant à la réduction des gaz à effet de serre. Selon un sondage joint à l’Observatoire et réalisé auprès de plusieurs dizaines d’adhérents du GNTC à la fin 2023, les entreprises du secteur sont 50% à estimer que la conjoncture globale va se dégrader dans les 12 prochains mois (40% rester stable et 10% s’améliorer). Elles sont en outre 60% à ne pas programmer de nouveaux investissements et 67,5% à ne pas prévoir de nouvelles embauches. « Dans leurs réponses, des adhérents craignent que les causes du ralentissement de l’an dernier ne s’installent dans la durée en prolongeant leurs effets jusqu’en 2025 », note l’Observatoire. AD