Argon&Co pointe les limites du MRP en Supply Chain industrielle
« Le MRP que l’on trouve dans les ERP, c’est quelque chose de nécessaire et d’indispensable mais il génère de manière intrinsèque beaucoup de problèmes et d’instabilités ». En guise d’introduction, Fabrice Bonneau, fondateur et associé d’Argon & Co précise d’emblée le sujet de la quatrième conférence inspirationnelle sur Supply Chain Event la semaine dernière, il sera question de « révolution dans la Supply Chain industrielle ». Pour le cabinet de conseil, qui a travaillé depuis des années à une nouvelle approche dénommée No Chain Planning (voir brève suivante), les limites du MRP sont au nombre de quatre. 1/ Le côté on/off : en cas de retard d’un composant, le planificateur reçoit une notification mais ne sait pas si cela a ou non un impact sur la réalisation nominale de la commande client en tenant compte de toutes les sécurités. 2/ Les infos du MRP sont insuffisantes pour prendre les bonnes décisions, en cas de décalage, on perd la vraie demande client et la notion de priorités. 3/ Le côté séquentiel : s’il faut au contraire avancer la demande (comme lors du redémarrage après le Covid), il faut attendre de franchir toutes les étapes de planification intermédiaires avant que l’info n’arrive aux approvisionneurs. « On perd collectivement au mieux quelques semaines et au pire quelques mois, alors qu’on aurait pu mettre en place immédiatement des capacités pour servir le client » souligne Jonathan Barcat, associé chez Argon & Co, en charge de l’offre Supply Chain industrielle. 4/ En plus des fonctions régaliennes et historiques de la SC (charge/capacité, planification et approvisionnement), d’autres fonctions qui participent pourtant directement à la tenue des délais et au service client sont tenues à l’écart du MRP comme les départements méthodes (priorisation d’industrialisation des gammes), achat (renouvèlement des contrats), et qualité (priorisation des nombreux avis qualité à traiter). « Le MRP n’implique pas toutes les fonctions de l’entreprise vers la même étoile polaire » résume Jonathan Barcat. (voir suite) JLR