Malgré un ralentissement de la croissance dans l’Hexagone et les perturbations dues aux tensions géopolitiques, les effectifs du secteur transport et logistique ont très légèrement progressé l’an dernier en France. D’après le dernier rapport de l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les transports et la logistique (OPTL), la branche totalisait 807.685 salariés à fin décembre 2023, soit une petite hausse de 0,3% (contre +4,3% en 2021 et +1,5% en 2022). Dans le secteur du TRM, leur nombre a dépassé les 424.000, en recul de 0,5%, et chez les prestataires logistiques, il s’est stabilisé avec un peu plus de 57.200 salariés, la légère hausse enregistrée l’an dernier par l’ensemble de la branche s’expliquant surtout par la croissance comptabilisée dans les secteurs du transport routier de voyageurs (+3,6%) et du transport sanitaire (+2,2%). « Les chiffres présentés témoignent globalement des effets du ralentissement économique », résume l’OPTL. En 2023, la branche transport et logistique a enregistré plus de 42.000 défaillances et cessations d’activité, un niveau similaire à 2022. Dans le même temps, les créations d’établissements ont progressé de 8% et la part des CDI dans les embauches a reculé de 3%, pour s’établir à 73%. Le nombre d’intérimaires a progressé pour sa part de 12%, après avoir diminué de 11% en 2022. « Cette hausse est notamment imputable au secteur des prestataires logistiques qui enregistre plus de 12.000 intérimaires supplémentaires », relève l’OPTL. Les perspectives 2024 ? Elles sont positives, l’observatoire estimant que la branche comptabilisera un peu plus de 810.800 salariés à la fin de l’année. « Si les entreprises de transport de marchandises et de la logistique affrontent un repli de la consommation des ménages en volume du fait de l’inflation, elles bénéficient aussi de la hausse des prix du transport routier de fret, de la baisse des prix du gazole professionnel et du développement croissant du e-commerce », explique l’OPTL. AD